Année 2017 à Guelma : chantiers tous azimuts pour relever le défi de l’eau

Année 2017 à Guelma : chantiers tous azimuts pour relever le défi de l’eau

La wilaya de Guelma a relevé au cours des derniers mois de multiples challenges dans le secteur des ressources en eau en engageant d’importants projets et en préparant d’autres pour rattraper les déficits en matière d’approvisionnement en eau potable (AEP) et irrigation agricole.

Le plan d’action encadrant ces opérations pour les 2017 et 2018 s’articulent ainsi autour de deux axes majeurs : l’amélioration de l’accès à l’eau des populations de la wilaya et la mise à la disposition des agriculteurs des diverses filières les quantités d’eau nécessaires pour la pérennité de leurs cultures en cette conjoncture  »difficile » pour eux sur le plan météorologique, a indiqué à l’APS le directeur de wilaya des ressources en eau, Sebti Kechoud.

Beaucoup des insuffisances actuellement posées en matière d’approvisionnement en eau potable (AEP) seront  »définitivement traitées » durant le premier semestre 2018 à la faveur des opérations en cours.

Selon le directeur du secteur, les trois plus importantes opérations sont le fonçage de 21 forages profonds à travers les cinq champs de captage de la wilaya. Cinq de ces forages sont projetés au champ d’Ain Arkou (commune de Tamlouka) où deux sont déjà en chantier et le reste se répartissent sur les bassins d’Oued Helia, Hammam Berdaâ (Héliopolis), El Fedjoudj, Bouchegouf, Lekhezara et Ras El Okba, a assuré ce même responsable.

Avant l’été prochain, tous ces forages seront mis en exploitation pour répondre aux besoins en eau des populations des communes de Tamlouka, Oued Zenati, Ain Regada, Bordj Sebat, Ras El Okba, Sellaoua Announa, El Fedjoudj, Bouati Mahmoud, Guelat Bousbaa, Nechmaya, Boumehra Ahmed, Belkheir, Bouchegouf, Medjaz S’fa, Oued Feragha, Ain Benbeidha, Lekhzara, Bouhechana et plusieurs cités de la ville de Guelma.

Le responsable du secteur mise également sur la  »prochaine » réception de la nouvelle station de traitement des eaux du barrage de Bouhamdane (Hammam Debagh) avec une capacité de 500 litres/seconde dont les premiers essais devraient être effectués en  »février 2008  » en vue d’en permettre l’exploitation  »l’été prochain ». 320 litres/seconde des eaux ainsi traités seront dirigés vers la galerie Hammam Debagh/Guelma et 180 litres/seconde vers celle Hammam Debagh/Oued Zenati.

Une station similaire est en cours de construction sur El Guelta Ezzarga à Hammam N’baïl pour renforcer l’alimentation en eau potable des communes de Hammam N’baïl, Dehouara et Oued Cheham, note encore la même source.

— De gros espoirs misés sur la station de dessalement de l’au de mer d’El Tarf —

De gros espoirs sont surtout misés sur la station de dessalement de l’eau de mer projetée dans la wilaya voisine d’El Tarf par les autorités centrales qui ont programmé d’en faire bénéficier neuf communes de l’Est et du Nord de la wilaya de Guelma totalisant 120.000 habitants soit 60 % de la population.

50.000 des 300.000 m3/jour produits par cette station seront ainsi transférés vers la wilaya de Guelma au travers d’un réseau de canalisations, châteaux d’eau et stations de pompage dont les études ont été déjà lancées, assure le directeur des ressources en eau.

Très attendue par la population locale, cette opération mettra un terme aux déficits en eau potable enregistrés dans les communes d’Ain Benbeidha, Oued Feradh, Bouchegouf, Medjaz S’fa, Nechmaya, Héliopolis, Guelat Bousbaa, El Fedjoudj et Bouat Mahmoud.

— Réhabilitation des installations du périmètre d’irrigation pour rationaliser l’utilisation de l’eau —-

Guelma dispose d’un périmètre d’irrigation d’une superficie de 9.500 hectares dont les besoins en eaux sont estimés annuellement à 55 millions m3 mobilisés du barrage de Bouhamdane ainsi que du cours d’oued Seybouse.

Toutefois, la baisse inquiétante du niveau du barrage de Bouhamdane a fait plonger dans l’incertitude les agriculteurs y activant.

Entré en exploitation en 1996, ce périmètre a boosté l’activité agricole dans la wilaya notamment la filière de la tomaticulture industrielle qui fait vivre des milliers de familles agricoles que la crise d’eau de la saison passée 2016/2017 a failli pousser à tout abandonner.

Fin 2015, les pouvoirs publics avaient lancé deux grands projets de réhabilitation de ce périmètre axés sur la rationalisation des utilisations d’eau fournie essentiellement par le barrage de Bouhamdane dont le niveau actuel a baissé à 10 % de ses capacités estimées à 185 millions m3 à cause de la sécheresse, a noté la même source.

La première opération à 85 % terminée et dont la réception est annoncée pour  »mars 2018 » porte sur le doublement sur 9 km de la canalisation de transfert sur le périmètre Guelma/Bouchegouf afin de limiter les fuites et séparer la conduite de distribution de celle de pompage, a indiqué le directeur des ressources en eau.

La seconde opération concerne la rénovation du réseau de distribution du périmètre Guelma-Bouchegouf.

A 70 % exécutée, elle permettra de replacer les canalisations en béton et en métal par d’autres en plastiques équipées de vannes et robinets d’irrigation, a-t-il ajouté.

Il y est également question de la rénovation des équipements des stations de pompage de Guelma, El Fedjoudj et Boumehra Ahmed à partir du cours Oued Seybouse.

En attendant la concrétisation de l’ensemble de ces opérations, les yeux des agriculteurs de la wilaya sont dirigés vers le ciel espérant davantage de précipitations à même de remplir la retenue du barrage de Bouhamdane.