Des candidats rejetés, des listes illimitées, des partis en difficulté, une aubaine pour les nouveaux partis pour conquérir un électorat blasé par la faute d’élus non intègres.
La campagne pour le scrutin du 29 novembre débutera, aujourd’hui, à Annaba. Pour l’APW, seules 11 listes seront en lice et ce, après le rejet de la candidatures de 2 listes par la direction de la réglementation et des affaires générales (Drag).
Le nombre global de candidats est de l’ordre de 2055, dont 356 femmes représentant un taux de 33%.
Ainsi, après la révision des listes du corps électoral, il a été retenu 141 bureaux de vote et 321 centres, répartis à travers le territoire de la wilaya. 21 espaces ont été dégagés pour l’animation de meetings pour différentes formations politiques en lice, dont le théâtre régional, le cinéma. Pax et le Palais de la culture, entre autres.
Le FLN et le RND, les deux premiers partis à Annaba, autrefois habitués à faire main basse sur la totalité des sièges, notamment au chef-lieu de la wilaya, où le vieux parti, le FLN, avait raflé 11 communes sur 12 lors du mandat écoulé et qui risque de faire beaucoup moins bien, cette fois-ci, la course s’annonçant plutôt difficile. Aussi bien le RND que le FLN auront du mal à mobiliser leurs militants et sympathisants dans les quartiers populaires et dans les zones les plus reculées, comme cela avait été le cas les fois précédentes. La similitude des points de vue de l’électorat ne semble pas décourager les candidats des partis sortants. Ces derniers sont plutôt optimistes quant-à la prochaine campagne. «Nos candidats ont été triés d’après leur compétence et leur militantisme, mais surtout, nous connaissons les problèmes des citoyens de la wilaya d’Annaba», a fait savoir un candidat du vieux parti, M.Hadji, tête de liste pour l’APW, un des plus ancien militants et administrateur à la wilaya.
Outre le RND et le FLN, d’autres formations, à l’image du PT, Ennahda, MPA, Pnjs, FNA et Islah, entameront leur campagne aujourd’hui.
Avec l’arrivée de nouveaux partis, les anciens auront du mal à rafler la mise. Du sang neuf qui peut fausser leurs calculs et défaire leurs desseins électoraux.
Ces nouvelles formations politiques se veulent une alternative et une rupture avec les pratiques du passé, en alignant de jeunes diplômés, encadrés par des hommes expérimentés. L’heure est au réalisme et au pragmatisme et les choix qui seront fait le 29 novembre seront dictés essentiellement par les critères de compétence et d’honnêteté.
La prochaine consultation électorale débouchera sur bien des surprises et les machines à gagner d’antan ne seront peut-être pas aussi efficaces qu’elles l’auront été par le passé.