Aujourd’hui 7200 travailleurs du complexe sidérurgique d’ArcelorMittal El Hadjar assisteront aux élections du conseil syndical d’entreprise, du bureau exécutif et du secrétaire général de l’entreprise.
C’est la dernière étape d’une véritable bataille syndicale entre Smaïl Kouadria et Aïssa Menadi qui aura duré plusieurs mois, dont le leitmotiv est la rupture avec l’ancien système syndical.
Soutenu par les travailleurs, le premier leader syndicaliste, Smaïl Kouadria, a su avec l’art et la manière écarter la mainmise du clan de Aïssa Menadi, ex-secrétaire général du syndicat de l’entreprise, sur les richesses que procurent les fonds sociaux.
Préalablement à ce dernier rendez-vous électoral, les 7200 travailleurs d’ArcelorMittal avaient élu le 20 juillet dernier leurs représentants ; 29 sièges représentant les différents ateliers et unités du complexe sidérurgique d’El Hadjar, dont le port de Annaba, ont été remportés par autant de syndicalistes sur un total de 450 postulants.
Bien que infiltrés dans les listes des candidats, les hommes de Aïssa Menadi n’ont décroché aucun siège.
Leur mandat est en cours de validité, les sections syndicales des directions régionales d’ArcelorMittal Alger, Oran et Skikda n’ont pas été concernées par ce scrutin.
Donc aujourd’hui, les sections syndicales désigneront le conseil syndical de l’entreprise, dont la composante varie entre 35 et 45 membres, tel que défini par le statut et le règlement intérieur de l’UGTA.
Aussi, les membres de ce conseil éliront à leur tour le bureau syndical, lequel désignera son secrétaire général dont Smaïl Kouadria est fortement pressenti.
Ce dernier dit qu’il ne s’arrêtera pas en si bon chemin. « Une fois le syndicat d’entreprise installé, nous allons nous atteler à ouvrir de véritables chantiers avec comme socles la mise en œuvre et le suivi du protocole d’accord du 7 juillet 2009. Instaurer une nouvelle approche en matière de prise en charge des occupations des travailleurs et faire face aux menaces qui pèsent sur notre entreprise tel que indiqué sur le pacte de l’entreprise », conclura le syndicaliste.
M. F. G.