Annaba : Sit-in devant le siège de l’UGTA en soutien à Sidi Saïd

Annaba : Sit-in devant le siège de l’UGTA en soutien à Sidi Saïd

La fronde menée par le sénateur Tayeb Hmarnia, ex-secrétaire national chargé de l’organique et ex-secrétaire général de l’Union de wilaya UGTA de Annaba, pour déposer Abdelmadjid Sid Saïd, patron de la puissante centrale syndicale, a donné lieu, avant-hier, à un sit-in de soutien à ce dernier organisé par les syndicalistes.

Un sit-in qui, à vrai dire n’a pas vraiment rassemblé grand monde et on avait dû faire appel aux travailleurs du complexe sidérurgique pour faire accroire à une mobilisation générale contre l’ex-patron local et exprimer ainsi un soutien absolu à Sidi Said. « Nous sommes ici pour exprimer notre refus de diviser l’UGTA, ce mouvement dit de redressement et auquel ont souscrit certains cadres est voué à l’échec car l’écrasante majorité des syndicalistes est restée fidèle au secrétaire général, nous sommes tous avec lui et nous le resterons », nous a déclaré Ammouri Noureddine, secrétaire général du syndicat d’entreprise du complexe sidérurgique et d’ajouter : «  Nous allons tenir une assemblée générale dimanche 25 février pour décider de la marche à suivre et informer nos adhérents sur la vérité de ce mouvement pour que tous sachent que ce sont juste des opportunistes qui veulent se servir de la Centrale syndicale à des fins personnelles.»

Cette levée des boucliers des syndicalistes à Annaba menée par Kamel Friteh, l’actuel secrétaire général de l’Union de wilaya, est sous-tendue par une inimitié entre ce dernier et Tayeb Hmarnia qu’il avait remplacé au mois de septembre 2017 mais aussi – et c’est ce qui a apporté de l’eau à son moulin – ce trou de 27 millions de dinars découvert par la commission nationale des finances lors d’un contrôle effectué après l’éviction de Hmarnia par Sidi Said pour avoir fait circuler une pétition de soutien à l’ex Premier ministre limogé M. Abdelmadjid Tebboune.

Une action qui avait coûté cher à Hmarnia qui avait été éjecté de la centrale syndicale et qui est revenu ces derniers temps à la charge en lançant un mouvement de redressement auquel ont souscrit plusieurs cadres. Selon nos informations, figurent parmi ces cadres, d’anciens secrétaires nationaux et des membres du conseil exécutif qui soutiennent ce mouvement de redressement.

L’on rapporte que 27 wilayas sont déjà structurées et ont adhéré à cette démarche et que ce vaste mouvement de soutien à Sidi Said est factice car les redresseurs ne veulent pas afficher leur conviction de peur de représailles et préfèrent agir de l’intérieur pour changer la situation.