ANNABA, Scandale de faux diplômés à Algérie Télécom

ANNABA, Scandale de faux diplômés à Algérie Télécom

La brigade de gendarmerie d’Annaba a convoqué, hier matin, quatre hauts responsables d’Algérie Télécom pour une audition dans le cadre d’une enquête de faux diplômés au sein de l’opérateur public, apprend-on de source bien informée.

Il s’agit notamment de l’actuel délégué régional, de l’ex-directeur opérationnel des transmissions (DOT) et occupant le poste de chargé de mission auprès de la délégation régionale d’Annaba. Ce dernier est suspendu de ses fonctions car il est mêlé à un autre scandale, dont l’instruction est toujours en cours, celui du détournement des lignes téléphoniques dont le préjudice financier s’élève à 1,4 milliard de centimes.

Sont également concernés par cette convocation, les responsables du contentieux auprès de la délégation régionale et également auprès de la direction des opérations des transmissions (DOT). L’affaire remonte à l’année 2010 lorsqu’un postulant à un poste d’emploi a été recruté auprès de la délégation régionale d’Annaba en qualité de technicien supérieur en informatique en présentant un faux diplôme universitaire. Le mis en cause fut ensuite muté vers la DOT suite au scandale qui a éclaté au niveau national, concernant une utilisation à grande échelle de faux diplômes universitaires.

Des contrôles ont été effectués durant l’année 2012. C’est ainsi que le diplôme de l’incriminé a été reconnu comme faux du moment qu’il s’agit d’un «scan». A la suite de ces graves révélations, le DOT de l’époque a procédé à un dépôt de plainte mais qui sera immédiatement retiré à la demande du délégué régional, affirme notre source. Il aurait été judicieux de mettre fin aux fonctions du mis en cause au lieu de lui suggérer de démissionner.

Quant au responsable du contentieux au niveau de la DOT, il a entre autres confirmé le retrait de la plainte en présentant un écrit dûment signé par son chef hiérarchique. De telles pratiques portent atteinte aux intérêts moraux d’AT, d’autant plus que le PDG a instruit récemment au moyen d’une note les responsables à porter plainte dans de pareils cas en informant immédiatement la tutelle. Une procédure qui n’a pas été respectée

A. Ighi