ANNABA, Routes, hôpitaux et stades attendent leur réalisation

ANNABA, Routes, hôpitaux et stades attendent leur réalisation

Les conditions climatiques, la hausse des prix des matériaux de construction et les malfaçons conduisent à des retards.

Le pôle économique de Annaba a des potentialités avérées à même de booster le développement. Ces atouts ne sont pas exploités. Des contraintes ont annihilé les efforts de l’Etat et des projets structurants d’envergure ne cessent d’être en cours de réalisation. La wilaya de Annaba n’a enregistré aucune réception de projets structurants d’envergure depuis plus de 12 ans.

Les délais de réalisation sont longs en dépit des instructions des responsables de tous secteurs confondus lors de leurs visites à Annaba. Laxisme, indifférence et manque d’intérêt et de contrôle ont freiné l’achèvement des projets structurants dans la wilaya de Annaba.

A l’origine de cette situation chaotique, les conditions climatiques, la hausse des prix des matériaux de construction, les malfaçons, entre autres raisons de retard, occasionnant une surévaluation du projet. S’ensuit la saturation des infrastructures routières, sanitaires et sportives. Tramway, nouvelle aérogare sont des projets en cours de réalisation.

La réalisation d’un tramway pour un coût de 30 millions d’euros révolutionnera à coup sûr le transport en prenant en charge près de 20.000 passagers/ jour. Le projet génèrera 200 à 300 postes de travail. L’infrastructure aéroportuaire, prise en charge par une entreprise égyptienne en 2006, n’a atteint qu’un taux de réalisation de 73% dont l’enveloppe octroyée par l’Etat s’élève à 80 milliards de centimes. Autre projet en gestation, l’ouvrage d’art à double voie.

La modernisation de la ligne ferroviaire Annaba/Ramdane-Djamel affiche un retard. Annaba compte réceptionner en 2013, la nouvelle aérogare et procéder au lancement du projet de Tramway, pendant que la Grande mosquée est en phase de réalisation sur les hauteurs de Boukhadra (El Bouni). Budget: 60 milliards de centimes. Le secteur de la santé est resté en marge du développement. En dépit de la réalisation d’un hôpital de 120 lits à El Hadjar réceptionné après un retard de plus de 05 ans, les anciennes structures de santé qui ont enregistré des travaux d’extension et de réhabilitation, devaient être renforcées par de nouveaux projets destinés à améliorer la prise en charge des malades.

Parmi ces projets, il y a eu lieu de citer le centre anticancer (CAC) avec une capacité d’accueil de 150 lits pouvant recevoir 3000 malades/ans. Devant être opérationnel avant la fin 2010, la structure n’est pas près d’ouvrir ses portes. Le secteur de l’habitat a englouti des milliards de dinars. A Annaba, il a été réalisé et attribué, entre 1995 et 2012, pas moins de 40.590 logements toutes formules confondues. Ne répondant pas aux attentes et aux besoins, demeurant en perpétuelle évolution, ce chiffre est appelé à connaître une augmentation à la hauteur des besoins.

Les projections actuelles en matière de logements, portent sur la réalisation de 50.000 unités, tous segments confondus types, à la nouvelle ville de Draa Errich en cours d’aménagement, en plus des 15.000 logements ruraux destinés à améliorer les conditions de vie des populations et de les stabiliser sur leurs terres. Avec un coût de 160 milliards de DA, ce projet dont les travaux non pas encore été lancés, pourrait connaître le même sort que les précédents projets structurants, si l’on se réfère aux délais de réalisation prévus avant la fin 2014.

Un projet qui intervient au moment où, d’anciens programmes de logements affichent un retard considérable dans leur réalisation, pour le manque de maîtrise, le manque d’assiettes foncière et autres obstacles à l’origine de la crise du logement à Annaba.

Un nouveau dispositif, régissant le code des marchés, en son volet financier, prévoit que les projets lancés ou en cours de réalisation, affichant un retard, ne sont plus en mesure de recourir à la réévaluation du projet, obligation de se limiter à l’enveloppe financière initiale. Une manière de contrecarrer les facteurs retardant la réalisation des différents projets de développement, pour toutes raisons confondues, hormis les catastrophes naturelles. Un dispositif pour éviter le phénomène de la surestimation de tous projets, aboutissant à une rallonge supplémentaire nommée avenants. Cette dernière n’est autre qu’un facteur saignant du Trésor public, de part les dépassements des délais dans la réalisation des différents programmes ou encore, les arrêts des travaux de tel ou tel marché.

En outre, il convient de retenir que les acteurs concernés par les nouvelles dispositions, à savoir le nouveau code des marchés régissant les marchés publics, doivent se soumettre aux évaluations initiales des commissions des marchés, pour ne pas tomber dans la pénalité, après les opérations de contrôle menées par les contrôleurs financiers.