Au même titre que les Ramadhans passés, la ville de Annaba s’est laissé prendre cette année dans un tourbillon de violence. Ainsi, après l’assassinat d’un homme de 30 ans par son propre beau-frère au premier jour du Ramadhan, au sein du quartier chic de Kouba, le sang a malheureusement de nouveau coulé, samedi en fin de journée, mais en plein centre-ville cette fois. Une violente bagarre a opposé des vendeurs à la sauvette venus de la place d’A rmes et de Sidi-Salem, deux quartiers réputés chauds de la ville. Moins d’une heure après le premier accrochage, la rue Gambetta, une artère commerçante de la ville qui donne sur le mythique cours de la Révolution, s’est transformée en une arène de gladiateurs, avec l’arrivée des renforts à partir des deux quartiers, armés d’épées, de barres de fer et de gourdins. Une mêlée générale a alors eu lieu, dont on a relevé plusieurs blessés, sous le regard terrifiés et impuissants des mères de famille et des enfants qui se trouvaient sur les lieux.
C’était l’horreur avec de nombreux jeunes ensanglantées se poursuivant rageusement les uns les autres. Le nombre des blessés, même s’il n’a pas été rendu public, serait effrayant selon une source médicale, laquelle affirme que l’on aurait enregistré plus de 20 blessés, dont au moins 5 seraient dans un état grave. Nous apprenons de source sécuritaire que la police a opéré aussi de nombreuses arrestations au niveau des deux quartiers et que les investigations se poursuivent pour appréhender des fauteurs de troubles encore en fuite. Annaba, que certains nostalgiques continuent toujours d’appeler “la Coquette”, est devenue une ville à risque, il faut le reconnaître.
La situation sécuritaire est jugée comme étant grave et même inquiétante, car il ne se passe pas un jour sans que l’on signale des atteintes aux personnes et aux biens, souvent suivies de voies de faits.