Les Annabis ont toujours soif alors que les structures chargées de l’approvisionner continuent à ressasser leurs redondants motifs allant des ruptures d’électricité (très souvent remises en cause) et des ruptures de canalisations en provenance du barrage ( ? !) en passant par les créances de l’entreprise. Aujourd’hui, tous ces motifs ne sont plus ‘’avalés’’ par le citoyen lambda qui n’en a cure et demande tout simplement… de l’eau. Comment peut-on imaginer que les habitants de la 4ème ville d’Algérie ne disposent de l’eau qu’une fois par semaine dans le meilleur des cas et pour quelques heures seulement alors qu’elle dispose des meilleures capacités hydriques? A croire que la ville est située en plein désert . Malgré les multiples revendications qui parfois se font par désespoir, en barrant les routes, les responsables refusent de dire la vérité et continuent à se complaire dans leur fonction tout en n’assumant pas leurs responsabilités dont le minimum est d’approvisionner les citoyens en eau ! Alors que la situation est très grave, les plus hautes autorités du secteur n’ont pas daigné programmer une visite dans une ville qui a atteint les abysses en matière de gestion de l’eau, mais promettent d’étancher notre soif et irriguer les cultures … en 2018. Pour l’heure, une minorité de citoyens, du moins ceux qui disposent de maisons individuelles ont trouvé une solution éphémère en s’approvisionnant par le moyen de tracteurs citernes moyennant la coquette somme, variant de 6 000 à 9 000 DA les 3000 litres ; ce qui revient plus cher que l’eau minérale ! D’où provient cette eau ? Nul le sait… sauf le transporteur. Pour le reste de la population, c’est le désespoir mêlé à une colère qui ne dit pas son nom, générant une psychose généralisée. Le citoyen est réduit à se laver le visage avec de l’eau minérale, évitant de rentrer aux toilettes saturées dont l’évacuation est conditionnée par l’eau, sans occulter la vaisselle et le linge sale qui s’amoncellent. La psychose s’installe dans la durée alors que les responsables concernés continuent à ressasser les mêmes problèmes mettant en relief leur incapacité de gérer, car à situation exceptionnelle, il aurait dû y avoir mesures exceptionnelles. Hélas, trois fois hélas, le degré d’(in)compétence de Peter a été atteint ! La question relative à l’eau est sur toutes les lèvres et la question principale est : ‘’aura-ton de l’eau le jour de l’Aïd ? ‘’Dans l’affirmative, l’ADE aura prouvé que tous les palliatifs invoqués jusque là étaient faux et que le problème de fond n’a jamais été invoqué. Après l’Aïd, que fera l’ADE pour alimenter les habitants des différentes cités, les hôpitaux, les cliniques qui assurent les dialyses, les cités et les restaurants universitaires, les écoles et les cantines scolaires ? Autant de questionnements qui demeurent sans réponse et dont la résolution est tributaire de la gestion rationnelle de ce secteur qui jusque –là a montré ses limites qui s’est concrétisé sur le terrain de par la situation catastrophique qui n’a jamais été atteinte de mémoire d’annabi ! En conclusion, on peut dire que la population d’Annaba a bu… le calice jusqu’à la lie et n’est pas encore au bout de ses peines car comme le dit le dicton :’’ tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse’’.
M.S