Selon des sources sécuritaires, le cerveau du vaste réseau de trafic de visas démantelé, ces derniers jours à Annaba, a été interpellé dimanche dernier par les éléments de la Gendarmerie nationale. L’homme, un Franco-Algérien, âgé d’une trentaine d’années, est employé au consulat général de France à Annaba.
Occupant un poste sensible au sein de la représentation consulaire, sa fonction consistait à traiter l’ensemble des demandes transmises. Selon notre source d’information, les éléments en charge des investigations se sont focalisés sur les biens immobiliers du mis en cause. Il est propriétaire de plusieurs magasins et possède un appartement de haut standing acquis récemment. Ainsi tout ce patrimoine a attiré les suspicions des investigateurs.
Par ailleurs, et suite à cette interpellation, les services de l’ambassade de France à Alger ont décidé de radier l’employé incriminé, selon une source bien informée.
Il faut rappeler que ce scandale avait éclaté sur la base d’informations parvenues aux services de sécurité faisant état de la vente de vraies-fausses fiches de paie, attestations de travail et autres documents d’état civil cédés à raison de six millions de centimes.
Ces informations ont été largement exploitées par les limiers de la brigade de recherches et d’investigations, ce qui a permis l’interpellation puis l’arrestation d’un responsable de l’APC d’Annaba, à bord de sa voiture, en possession de 43 faux dossiers et d’une centaine de faux documents d’état civil mais aussi d’une multitude de cachets et griffes de divers services de l’APC utilisés par le mis en cause pour la falsification de tout document nécessaire à la constitution de dossiers de visas.
Par ailleurs, l’enquête a permis de démanteler ce véritable réseau composé de 13 individus qui ont été placés sous mandat de dépôt par le magistrat instructeur de la 2e chambre du tribunal d’Annaba.
A. Ighil
