L’insécurité fait rage à Annaba. Quelle que soit la saison ou l’heure de la journée, les citoyens sont agressés par des voyous au vu et au su de tous. Hier, une bonne dame accompagnée de ses deux filles a été »coincée » par deux malfaiteurs qui lui ont »pris » son portable et sa chaîne, et ce, devant les yeux ahuris de ses deux petites
Les agressions avec recours à l’arme blanche sont devenues une pratique courante. Personne n’ose intervenir de peur des représailles de ces bandits qui ne reculent devant rien. Certaines cités ou coins sont tout simplement »interdits » à tous ceux qui ne veulent pas intenter à leurs biens ou leur vie.
Ces dernières semaines, ce phénomène a atteint son paroxysme à Annaba où la psychose et l’inquiétude semblent avoir gagné l’ensemble des habitants de la coquette qui ne savent plus à quel saint se vouer pour faire »restaurer » la quiétude et la sécurité dans leur ville. Les agressions, toutes formes et moyens confondus, sont enregistrées à des cadences très rapprochées.
Les victimes ciblées par ces agressions, enlèvements et séquestrations sont le plus souvent des jeunes femmes et parfois même des mineures, solitaires, sans défense. Les agresseurs agissant dans la plupart des cas en groupe, armés de couteaux, haches, épées et bien d’autres armes blanches, et ne reculant devant rien, tentant le tout pour le tout. Seul le but importe.
À l’approche de la saison estivale, le spectre de la peur ne fait qu’augmenter. La forte affluence de vacanciers venant de divers horizons en quête de détente et de fraîcheur au bord des plages de cette région réputée pour ses sites naturels très prisés durant la période des grosses chaleurs notamment, ne fait qu’attiser davantage »l’appétit » de ces loups, nous a-t-on affirmé.
Que se passe t-il donc à Annaba pour que ses habitants aient si peur ? Contrairement à un passé récent où les agressions ciblaient les lieux isolés et fréquentés, aujourd’hui nous assistons, a déclaré une dame témoin oculaire de l’agression dont fut victime deux jours auparavant une jeune femme de trente ans, à une nouvelle forme de banditisme, celle qui consiste à s’en prendre à sa »cible » où qu’elle soit, autrement dit même si elle se trouve dans un lieu public, seule ou accompagnée.
L’agression de cette énième victime ne fait que confirmer la gravité des faits et suscite la peur au sein des habitants qui s’interrogent non seulement sur le degré d’efficacité du dispositif sécuritaire mis en place mais également sur le rôle et contributions des citoyens présents sur le lieu de l’agression.
Passivité et indifférence sont observées par la majorité des passants qui ne semblent accorder aucune importance à ces actes graves et répréhensibles et qui remettent en cause les nobles valeurs propres à la société algérienne. N’oublions pas que l’été est aux portes et le ramadan également.
Les efforts consentis dans le but de promouvoir le tourisme dans cette région aux multiples potentialités naturelles risquent de tomber à l’eau. La vigilance est donc de mise et l’implication de tout un chacun dans les actions de lutte contre les différentes formes de banditisme pourraient au moins contribué à endiguer ce phénomène- fléau, du moins l’atténuer.
Khadidja B.