La crise de ArcelorMittal d’El Hadjar touche à sa fin

La crise de ArcelorMittal d’El Hadjar touche à sa fin

La crise qui secoue le complexe sidérurgique ArcelorMittal d’El Hadjar (Annaba) depuis plus de 5 semaines touche à sa fin et apparemment tout rentrera dans l’ordre d’ici la fin du mois de juin.

C’est du moins ce qui est prévu par le communiqué signé par M. Kouadria, porte-parole des travailleurs du complexe, parvenu à notre rédaction régionale d’Annaba, tard dans l’après-midi de lundi dernier. La note d’information adressée aux 6 700 employés de l’usine prévoit l’organisation d’élections pour le renouvellement des instances syndicales au sein de l’entreprise.



Celles-ci sont prévues pour le 24 juin et concerneront dans un premier temps l’élection visant le renouvellement des délégués syndicaux ; elles seront suivies d’autres qui se tiendront le 28 du même mois pour élire les membres du comité de participation qui seront choisis parmi les délégués syndicaux.

Les candidatures sont ouvertes à tous les travailleurs permanents qui auront totalisé plus d’une année de travail au sein de l’entreprise. Les élections qui seront, comme le souligne le communiqué, «propres et démocratiques […], se dérouleront dans de bonnes conditions, dans la transparence totale et en conformité avec la loi en vigueur».

La note précise que le dépôt des dossiers de candidature se fera au siège du syndicat auprès de la commission électorale désignée à cet effet durant 3 jours, du 7 au 10 juin.

Des assemblées générales dites d’information et d’explication se tiendront selon un calendrier préétabli sur tous les sites à travers le territoire national (Annaba, Skikda, El Khroub, Mesloug, Alger, Hydra, Reghaïa, Oran,Mostaganem et Sidi Bel Abbès).

La crise qui secoue le complexe semble s’orienter vers un dénouement par la voie des urnes, un dénouement qui apportera la stabilité au sein du complexe, objet depuis quelque temps de scandales à répétition et à des mouvements ouvriers qui peuvent compromettre les objectifs fixés par l’employeur.

D’un autre côté, M. Menadi, secrétaire général du syndicat ArcelorMittal, et député, adversaire acharné du porte-parole des travailleurs, ne baisse pas les bras.

Fort du soutien de l’ensemble des délégués syndicaux écartés ainsi que de ceux du comité de participation dissous de fait, il s’est adressé à la Centrale syndicale pour rappeler à l’ordre son adjoint et veiller à la stabilité du syndicat ainsi qu’à celle du complexe pris dans la tourmente.

Il aurait été assuré d’une intervention prochaine de la Centrale pour régler à l’amiable ce conflit qui perdure. L’employeur qui voit d’un mauvais œil tous ces mouvements craint que le business plan prévu pour l’année en cours ne soit pas réalisé, ce qui pourrait l’amener à revoir encore sa politique d’austérité et y inclure une éventuelle compression des effectifs.

Ce serait dans ce dernier cas un coup dur pour les travailleurs ainsi que pour l’économie de toute la région.