Quarante-huit jeunes harraga ont été interceptés dans la nuit de mercredi à jeudi, à une dizaine de milles (un peu plus de 18 kilomètres) au large de Ras El Hamra (Annaba), par les gardes-côtes de cette ville, a-t-on appris de la Protection civile.
Les candidats à l’émigration clandestine, âgés de 17 à 32 ans, dont trois mineurs, ont pris la mer de la plage de Sidi Salem vers 19h30 au moment du ftour dans le but de déjouer la vigilance des gardes-côtes. Cette plage est réputée à travers tout le pays pour ce genre de virées à grands risques. Leur arrestation n’a pas été facile, selon des pêcheurs qui étaient dans cette zone lors de l’opération d’interception par les gardes-côtes. Ramenés sains et saufs au port de Annaba, les harraga ont fait l’objet de visites médicales de routine par le médecin de la Protection civile. Les 45 adultes seront présentés dans les 24 heures, au procureur de la République près le tribunal de Annaba qui statuera sur leur cas alors que les mineurs seront accompagnés de leurs parents. A noter que depuis plus d’une année, les gardes-côtes de Annaba observent un black-out total sur les opérations d’interception des harraga. A l’exception d’un organe étatique, le reste de la presse n’est pas informé des interceptions et arrestations de harraga. Est-ce à cause du dramatique accident entre une vedette des gardes-côtes et une barque de harraga, il y a deux ans, ayant fait un mort et un disparu après une course-poursuite contre ces derniers qu’on évite la presse ? La question reste posée.
A. Bouacha