Les grévistes au nombre de 500 ont dénoncé la «hogra» et la gestion abusive de cette institution d’Etat.
Une paralysie générale a été enregistrée au niveau de la Caisse nationale des assurances de la wilaya de Annaba, avons-nous constaté sur les lieux.
L’élargissement de cette action intervient suite au mouvement engagé par les travailleurs des 18 agences réparties sur les 12 communes, et relevant de l’agence centrale de la wilaya de Annaba. Ainsi, une paralysie générale a caractérisé depuis les premières heures de la matinée d’hier, les différents
services et guichets de la Cnas, pénalisant une frange de la société des plus vulnérables. La principale revendication du personnel exerçant, est le départ pur et simple du directeur, installé fraîchement. Les grévistes au nombre de 500 ont dénoncé la «hogra», et la gestion abusive de cette institution d’Etat. «Ce nouveau directeur a, depuis son installation, adopté un système humiliant vis-à-vis du personnel», dira un employé de l’agence «Elysa». «Il nous insulte, il se comporte avec nous comme si nous étions du bétail», devait-il ajouter.
De l’autre côté de la barrière, des employés jurent par tous les saints de ne rejoindre leurs postes de travail, qu’en présence du premier responsable de la wilaya. «Seule la wali de Annaba, Mohamed El Ghazi, pourra porter notre revendication au ministre de tutelle». «Nous n’avons aucune autre revendication, seul le départ de ce directeur qui n’a de respect à l’égard de personne», ont crié les grévistes, en se demandant comment serait-il possible de fouiller le personnel à l’entrée et à la sortie de l’agence? «Comment ose-t-il fouiller une femme, des jeunes filles? Pour nous, ce sont des attouchements, encore plus, glisser les mains dans les poches du personnel, c’est aberrant…» ont déclaré unanimement les travailleurs en grève.
Pour le moment, ce sont toutes les annexes et l’agence de wilaya de Annaba qui sont à l’arrêt, occasionnant des pertes évaluées à des centaines de millions de dinars. Au moment où nous mettons sous presse, la tension est à son apogée, et pourrait prendre des proportions démesurées, si la tutelle, le département de Tayeb Louh, ne réagit pas. «Nous sommes décidés à aller jusqu’au bout, et rester le temps qu’il faudra jusqu’au départ de ce directeur, qui après avoir malmené son personnel à Tébessa, est venu appliquer ses méthodes humiliantes à Annaba, et nous traiter de bandes de minables», a expliqué la foule en rage. Pour rappel, plusieurs arrêts de travail ont été observés depuis le 10 du mois en cours. Des actions pendant lesquelles le personnel de la Caisse nationale d’assurances a tenté de faire parvenir sa voix aux responsables. Mais, ne voyant aucune initiative venir tant du côté de la tutelle, que du côté des pouvoirs locaux, ils ont décidé d’entamer un mouvement de grève illimité, voir radicaliser leur action par tous les moyens, et disent décider à maintenir le départ du premier responsable de la Cnas.
