Annaba: En deçà des chiffres attendus

Annaba: En deçà des chiffres attendus

Les jeunes sont laissés à la merci du commerce informel et des traversées de la mort, l’immigration clandestine en l’occurrence.

Les inscriptions des nouveaux stagiaires pour la deuxième session de formation et d’apprentissage professionnels qui ont été ouvertes en janvier dernier et devant être clôturées le 20 du mois en cours, n’ont pas enregistré le taux d’inscription escompté par les directions des différents centres de formation et d’apprentissage professionnels à Annaba.

Une situation qui a contraint les administrations de ces structures de formation à repousser la clôture des inscriptions, dans l’espoir de motiver et de donner plus de chance aux jeunes pour s’orienter vers la formation et l’apprentissage professionnels, notamment avec l’ouverture de nouvelles spécialités, indispensables et très demandées sur le marché du travail.

Dans ce sillage, il est à noter que le ministère de tutelle a introduit, pour cette nouvelle rentrée professionnelle 2016/2017, de nouvelles spécialités. Il s’agit de la géologie minière, en traitements des matériaux et en efficacité énergétique et automatisme industriel, les métiers liés aux domaines des énergies renouvelables, du bâtiment et des travaux publics (BTP), de l’hôtellerie et du tourisme, ainsi que de la mécanique et l’art graphique.

Une politique dont l’objectif vise, outre l’ouverture d’opportunités d’emplois aux stagiaires, le renforcement des offres de formation tous secteurs confondus, notamment en cette période d’enjeux économiques très graves.

Des considérations loin de l’intérêt des jeunes, encore plus de leurs connaissances.

En effet, en l’absence de communication et d’activités ayant trait à ce secteur, des salons de la formation et de l’apprentissage professionnels à Annaba, la plupart des salles des centres de ce secteur restent à moitié vides pour ne pas dire désertes. Car, rien ne renseigne les jeunes sur les opportunités de formation professionnelle, surtout les avantages quant à la création de leurs propres projets, après une formation adéquate et répondant aux besoins de l’économie nationale.

Loin de cette politique, les jeunes sont ainsi, laissés à la merci du commerce informel et aux traversées de la mort, l’immigration clandestine en l’occurrence.

Dans ce sillage, il est impératif de prendre en charge la jeune frange de la société, notamment ceux issus de la déperdition scolaire, avec la mise en place d’un processus de communication et d’information adéquat. «Il faut vulgariser les diverses spécialités de la formation professionnelle et les opportunités qu’elles peuvent offrir aux sujets désoeuvrés», dira Abbas Hadj Kh, ex-enseignant de la formation professionnelle du centre de Kouba à Annaba. «Il faut une politique de formation pour booster tel ou tel secteur, non pas une formation pour la formation.