Plus que problématiques pour l’Etat, les constructions illicites font déborder la colère des citoyens qui s’interrogent sur le retour de ces bidonvilles après leur éradication complète du paysage annabi.
En effet, la décennie noire avec son cortège de « réfugiés » des zones isolées, est l’une des causes principales des constructions illicites d’abord, ensuite l’effet d’entraînement conforté par l’espoir d’un logement social. Sidi Harb ou il n’y avait que nombre de près de 400 de ces logements précaires, avec un programme de recasement de 500 logements les visant, financé par la Banque mondiale, abrite aujourd’hui plus de 4000 foyers.
Le bidonville de Bouhdid qui est en passe de prendre l’ampleur d’une favella brésilienne, est un champ libre à toutes ces constructions et à un trafic avec pratiquement pignon sur rue, d’achat d’une parcelle de terrain, de construction, d’adduction d’eau et d’électricité, en toute illégalité.
Ceux qui ont fait l’objet de démolition de leur construction précaire dans d’autres communes, sont actuellement à Annaba comme d’autres venant d’autres wilayas à l’appel de leurs parents bien installés et n’attendant que le fameux recasement. Ce recasement qui se fait depuis des années au détriment des Annabis en réel besoin et dont pour certains, les demandes remontent à plus de trente ans.
En fait, tout se passe comme si le programme de logements sociaux mis en place par l’Etat, n’a cours qu’à Annaba. Et cet envahissement est en train de faire bouillir la colère des Annabis d’autant que ces constructions ne peuvent plus être démolies, des instructions ont été données dans ce sens.
C’est ce qui a fait aussi monter au créneau l’Union des Associations de Quartier de la Wilaya d’Annaba, comme le préconise leur staut de partenaires des pouvoirs publics pour rapporter ce genre de problème. Avec chiffres à l’appui, l’Union dénonce l’ampleur du phénomène des constructions illicites et dénonce les complicités, d’élus et de fonctionnaires de la République dans ce qui constitue le problème majeur auquel fait et continuera à faire face la wilaya dans son ensemble, si des mesures fermes ne sont pas prises.
Ammar Nadir