Annaba au mois de ramadhan,Anarchie, saleté et insécurité

Annaba au mois de ramadhan,Anarchie, saleté et insécurité

Placettes, trottoirs et même chaussées font office d’espaces conquis par les vendeurs à la sauvette.

Il ne faut pas beaucoup de choses pour contribuer, non seulement à l’anarchie et à l’insalubrité des lieux, mais surtout à l’insécurité des personnes. Une petite table et le tour est joué. Il se vend de tout et à n’importe quel prix.

Des dizaines de magasins dans la ville de Annaba ont changé d’activité à l’occasion du Ramadhan. Pour la circonstance, de nouveaux commerces ont ouvert, le temps du mois de jeûne, notamment au niveau des quartiers populaires, la Colonne, la place d’Armes, les Allemands, pour ne citer que ceux-là.

Ainsi, toutes sortes de produits alimentaires, qui exigent une vente réglementée sont commercialisés dans les rues à ciel ouvert à l’exemple du pain, diouls, frik, kalbelouz. Même les boissons gazeuses et les jus font partie du lot des produits commercialisés dans l’anarchie sans tenir compte des mesures d’hygiène. Ce sont des images qui parlent d’elles-mêmes et qui démontrent, sans difficulté, l’absence de contrôleurs de la qualité et des prix dans les marchés devenus, par la force des choses, tous informels.

Néanmoins, la responsabilité du consommateur n’est pas à écarter, car ce qui est pire, voire même décevant, c’est que le commerce informel attire beaucoup de clients. Les consommateurs s’adonnent volontiers à la consommation de produits hautement sensibles, vendus notamment à même les trottoirs sous le soleil, sans oublier les mouches et les moustiques qui bourdonnent tout autour. Les marchés du mois de Ramadhan sont installés aux abords des marchés initiaux de Annaba, tels El Hattab, Souk Ellil et Laghzala où les pseudo-commerçants vendent du n’importe-quoi, ce qui constitue un danger pour la santé des jeûneurs qui, poussés par la faim, achètent sans tenir compte de la qualité.

Les revenus financiers de certains vendeurs exerçant divers petits commerces pendant le Ramadhan ne sont pas à négliger, ils font certainement vivre des familles à faibles revenus, mais cela ne justifie pas le non-respect des conditions d’hygiène.

La loi exige le respect des conditions d’hygiène dans des lieux propres, pour éviter les risques d’intoxication qui font des ravages parmi les consommateurs.

Ces derniers ferment le plus souvent les yeux sur la qualité des produits qui se vendent dans de mauvaises conditions et qui sont le plus souvent néfastes à leur santé.

Il semble que le consommateur annabi s’est habitué aux intoxications alimentaires durant le mois de Ramadhan, car il consomme en grande quantité de la pizza, du kalbelouz, sans faire attention à l’huile réutilisée plusieurs fois.

Les effets ne peuvent qu’être néfastes à la santé mais les commerçants ne ratent aucune occasion pour écouler leur marchandise frauduleusement, mettant en péril la santé du consommateur.

C’est pourquoi, ce dernier ne doit pas céder à la tentation, durant ce mois de jeûne.

Le manque de scrupules de certains commerçants qui vendent du poison ne doit pas échapper au consommateur qui met en péril sa vie et celle des siens.