Voilà près d’un mois et demi que l’Association des Boulangers de la wilaya d’Annaba, par la voix de son président M. Farid Abdelaoui, demande à la direction du Commerce la constitution d’une commission d’enquête sur « les agissements d’individus qui n’ont rien à voir avec la profession ou qui utilisent des registres de commerce de boulangers décédés pour obtenir des quotas de farine revendus sur le marché informel avec une augmentation de 200 dinars le quintal. »
Une accusation qui mettrait directement en cause le service commercial des Moulins Seybouse accusé de complicité dans cette affaire, d’après M. Abdellaoui, qui déplore que « les autorités concernées continuent d’observer le silence sur cette arnaque qui alimente la liste des doléances de la profession et la colère des boulangers». Pour notre interlocuteur, « le directeur du commerce ne serait pas au courant de ces agissements ». Allant plus loin, notre interlocuteur a déclaré que les boulangers allaient donner un délai de deux à trois mois aux services concernés pour intervenir rapidement et mettre fin à cette malversation, avant le déclenchement « d’une grève générale ouverte des boulangers, qui pourrait s’étendre sur tout le territoire national ». Contacté à ce sujet, le chef du service « observation » de la direction du commerce devait nous assurer qu’il allait « enquêter sur cette affaire » avant de donner ses conclusions. D’un autre coté, ajoutons que toujours d’après le représentant des boulangers, près de 20 artisans auraient mis la clé sous le tapis ces derniers mois, car « ne pouvant plus subvenir aux besoins de leurs familles », acculés par les contraintes socioprofessionnelles qui figurent en tête des doléances des boulangers aggravées par la rareté de l’eau potable, qui leur ferait perdre « près de 10.000 dinars par jour ».
Farida H.