Annaba : 50 harragas devant le procureur de la République

Annaba : 50 harragas devant le procureur de la République

Après une nuit passée dans les locaux des gardes-côtes de Annaba, les 50 candidats à l’émigration clandestine restitués en deux groupes par les forces des gardes-côtes italiennes à leurs homologues algériennes, dimanche en début de soirée, ont été présentés lundi en fin de journée devant le procureur près le tribunal de Annaba.

Les membres des deux groupes ont subi une visite médicale avant d’être présentés devant le procureur de la République près le tribunal d’Annaba.

Finalement, les jeunes harragas, dont l’âge varie entre 17 et 37 ans, ont bénéficié, au même titre que ceux arrêtés en début de semaine, d’une citation directe.

Ils comparaîtront par groupe de 10 individus, respectivement, les 20 et 21 juin, 4, 11 et 15 juillet 2009.

Selon Zaïdi Abdelaziz, chef de la station principale maritime de l’Est, ces candidats à l’émigration clandestine seront jugés conformément à la nouvelle loi n° 09/01 du 25 février 2009, modifiant et complétant l’ordonnance n° 66/156 du 8 juin 1966 portant code pénal, notamment l’article 175 bis qui stipule : « Une peine de deux mois à six mois d’emprisonnement ferme ou une amende de 20 000 DA est applicable à quiconque se rendrait coupable d’émigration clandestine ».

En outre, l’opération de vérification d’identité a permis aux services concernés l’identification de deux individus qui faisaient l’objet de mandat d’arrêt pour différents délits, apprend-on de sources judiciaires. Les deux mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt.

Cependant, l’opération de vérification d’identité de toutes les personnes arrêtées dans le cadre de la lutte contre ce fléau de l’émigration clandestine, exigée depuis un certain temps par le procureur de la République, a donné ses fruits.

En effet, depuis le début du mois de juin en cours, le parquet a sommé les services de la sûreté de wilaya de procèder à une identification biométrique, à savoir : prise d’empreintes digitales et photographie des harragas interceptés.

Les fausses déclarations d’identité relevées par les policiers lors des auditions justifieraient cette mesure inédite. Ce n’est pas la première fois que des individus recherchés par la justice sont arrêtés par les gardes-côtes, alors qu’ils tentaient de quitter le pays clandestinement.

Pas plus tard qu’au début de la semaine, trois individus activement recherchés par la justice ont été arrêtés dans le même cadre.

Ainsi, les informations selon lesquelles les nouvelles routes maritimes Annaba-Ile de la Sardaigne sont très convoitées par des malfrats recherchés par les services de sécurité et surtout ceux impliqués dans la violence islamiste, autrement dit les terroristes à la recherche d’une nouvelle virginité outre-mer, se confirment au fil du temps.