ANNABA, 36 milliards pour le vieux bâti

ANNABA, 36 milliards pour le vieux bâti
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Quelque 12.000 habitations, recensées en 2014, sont concernées par cette opération.

Ayant perdu sa vitalité économique, ce tissu urbain ancien est souvent exclu des circuits modernes, voire «bazardisé», et soumis à des fonctions d’accueil et de logement d’une population majoritairement pauvre. Le surpeuplement et la pauvreté des couches sociales qui y résident, ont contribué à la dégradation de son cadre bâti et à la dévalorisation de son image sociale.

Une enveloppe de 36 milliards de centimes vient d’être retenue, par la Dlep de la wilaya de Annaba, pour la restauration et la réhabilitation du vieux bâti dans la wilaya de Annaba. Quelque 12.000 habitations, recensées en 2014, sont concernées par cette opération.

Notons que cette opération d’envergure intervient après l’approbation des services locaux de l’Hôtel de ville de Annaba, quant au recensement des habitations précaires et celles menaçant ruine. Une opération qui mettra fin d’une part, au squattage des habitations libérées de leurs occupants et d’autre part, contrecarrer la forte demande sur le logement social, devenu depuis ces dernières années, la tache noire de la wilaya de Annaba, avec le feuilleton de la contestation citoyenne qui n’en finit pas. Rappelons que les habitations délabrées et menaçant ruine à travers les différents quartiers de la wilaya de Annaba, à l’image de la place d’Armes, la cité Ausas et Djemââ Hocine entre autres quartiers d’habitations délabrés.

LG Algérie

Dans ce cas de figure, il convient de noter que, plusieurs habitants de quartiers dont les habitations datant de l’époque coloniale ont observé plusieurs mouvements de contestations pour crier leur ras-le-bol de la hogra et la marginalisation, notamment en matière de relogement et de délocalisation de ces habitations précaires et menaçant ruine.

Ainsi, dans une mesure de taille, pour mettre fin à la contestation citoyenne, dans son volet relatif à la demande de logements, les services de la wilaya de Annaba ont décidé de lancer un ambitieux projet, portant l’enregistrement des doléances des familles lésées de par leur occupation d’habitations délabrées, précaires mais, menaçant ruine surtout. Sont concernés par cette opération, des quartiers de la daïra d’El Bouni, Sidi Amar, Berrahal, El Hadjar et le chef-lieu de la commune de Annaba.

Les familles portées sur les listes d’enregistrement, bénéficieront de logements sociaux, pendant que d’autres verront leurs demeures faire l’objet de restauration et réhabilitation, ceux de la ville en l’occurrence. Dans ce sillage, quelque 800 maisons précaires seront réhabilitées, dans le cadre de cette opération. Ces habitations précaires ont été classées notons-le, pour être des habitations dépourvues de toutes les conditions de vie humaine, dont l’absence d’eau potable, électricité et réseau AEP, entre autres moyens de vie descente. Le problème du logement semble ne pas trouver le bout du tunnel dans cette wilaya transformée en une plaque tournante de tous trafics de logement, type social notamment.

Sinon, comment expliquer cette crise qui n’en finit pas, en dépit des efforts déployés par les autorités de la wilaya de Annaba, quant à la maîtrise de cette situation? Dans ce cas de figure, il convient de signaler que les services de l’Opgi de la wilaya de Annaba ont, rien que pour l’exercice 2014, attribué plus de 5000 unités dont 1000 unités de type LSP, destinées aux occupants des bidonvilles de la commune de Annaba et les autres pour le reste des demandeurs.

Quelle nouvelle stratégie d’intervention pour la wilaya de Annaba? Marquée par l’histoire dans toutes ses dimensions, Annaba, ce lieu de la mémoire urbaine, d’héritage culturel, et de savoir-faire architectural et urbanistique, est perçue par les hommes politiques sans aucune forme de modernisation