Angioscanner cardiaque : Qui peut bénéficier de cet examen crucial ?

Angioscanner cardiaque : Qui peut bénéficier de cet examen crucial ?
Angioscanner cardiaque (Centre Médical Anadolu)

Les avancées de la technologie médicale se reflètent dans les méthodes d’imagerie, permettant désormais un diagnostic précoce des maladies cardiovasculaires.

Cependant, de nombreuses informations concernant l’angioscanner coronaire (aussi appelé angiographie coronaire par tomodensitométrie ou angio-CT), dont on parle beaucoup ces dernières années, restent souvent mal interprétées.

L’angioscanner coronaire consiste à évaluer les artères coronaires en les visualisant numériquement. Pour ce faire, on injecte une quantité spécifique de produit de contraste dans une veine du bras, tandis qu’un scanner (CT) capte simultanément des images fines et détaillées du cœur.

La procédure est simple, elle se déroule comme la mise en place d’une perfusion intraveineuse classique, par une veine du bras.

Comprendre les différences entre l’angioscanner et l’angiographie

Contrairement à l’angiographie classique, l’angioscanner injecte le produit de contraste par une veine du bras. Le scanner prend des images en coupes fines, qui sont ensuite reconstruites en trois dimensions sur ordinateur. L’objectif principal est de capter le passage du sang dans les vaisseaux cardiaques. Pour créer une image complète du cœur, les clichés enregistrés en un seul battement de cœur sont ensuite assemblés informatiquement.

La durée de l’angioscanner est très courte ; les images sont obtenues en moins d’une seconde. Cependant, la phase de préparation du patient est cruciale. Pour que l’examen soit réalisable, le rythme cardiaque doit être autour de 70-75 battements par minute. Si le cœur du patient bat à ce rythme, l’acquisition des images se fait rapidement. Si le rythme dépasse les 75 battements/minute, des médicaments ralentisseurs de rythme cardiaque sont administrés par voie orale et/ou intraveineuse jusqu’à ce que le rythme souhaité soit atteint.

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L’avantage majeur de l’angioscanner est qu’il permet d’éviter le recours à l’angiographie classique, une procédure plus invasive. Cependant, l’angioscanner expose le patient à une certaine quantité de rayons X, et le produit de contraste peut exercer une charge sur les reins. C’est pourquoi l’angioscanner n’est pas une méthode qu’on peut répéter fréquemment.

Suis-je un bon Candidat pour l’angioscanner ?

Si le test d’effort du patient est anormal, s’il a moins de 40-50 ans et présente des symptômes comme des douleurs thoraciques, alors l’angioscanner peut être approprié. Il existe aussi un groupe de patients dont le test d’effort n’est ni clairement anormal ni tout à fait normal ; pour eux, un examen plus poussé est nécessaire afin de vérifier l’état des vaisseaux sanguins.

Cependant, il est déconseillé de réaliser un angioscanner chez les personnes dont le test d’effort ne révèle aucun problème. Il y a deux groupes où l’angioscanner pose question : les patients dont le test d’effort indique un problème, et ceux dont le test d’effort ne révèle aucun problème. Si un angioscanner est réalisé chez un patient ayant une très forte probabilité d’être malade (selon le test d’effort), il est probable qu’une angiographie coronaire classique soit nécessaire par la suite.

Les patients présentant des facteurs de risque cardiaque élevés, comme ceux qui souffrent de diabète de longue date, d’hypertension artérielle ou d’hypercholestérolémie, ainsi que les patients de plus de 50 ans, ont une forte probabilité d’avoir des résultats anormaux. Ceux qui ont déjà été diagnostiqués avec une maladie coronarienne ont une probabilité encore plus élevée de résultats problématiques à l’angioscanner.

Est-il sûr de le répéter régulièrement l’examen ?

Il existe de fausses informations selon lesquelles l’angioscanner serait systématique pour les sportifs ou que les hommes d’affaires le feraient régulièrement.

L’angioscanner n’est pas une méthode utilisée pour évaluer le risque cardiaque. Si un homme d’affaires a un test d’effort normal et ne présente pas de symptômes comme des douleurs thoraciques, un angioscanner n’a pas de sens. En effet, cette méthode sert à déterminer la présence ou l’absence d’une maladie coronarienne, ou si une maladie coronarienne existante nécessite une intervention, et non à contrôler les risques.

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Si les résultats du test d’effort d’une personne sont mauvais, mais que la probabilité d’être malade est faible, alors un angioscanner peut être envisagé. Cependant, si le test d’effort est négatif et que le patient n’a pas de symptômes significatifs, il n’y a alors aucun intérêt à réaliser un angioscanner. Après tout, cette méthode comporte aussi certains risques.

En outre, l’angioscanner ne peut pas être réalisé chez les personnes présentant des troubles de la fonction rénale ou une allergie à l’iode.

Dans quels domaines donne-t-il les meilleurs résultats ?

L’angioscanner est une méthode d’examen fréquemment utilisée chez les groupes de patients appropriés au Centre Médical Anadolu. Cet examen ne sert pas uniquement à l’angiographie coronaire ; il est également employé pour évaluer toutes les structures vasculaires du corps.

Les domaines où l’angioscanner donne les meilleurs résultats sont les anomalies structurelles du cœur et des vaisseaux sanguins. Il fournit également des résultats quasi parfaits pour l’évaluation des vaisseaux greffés chez les patients ayant subi un pontage. L’exclusion d’une maladie coronarienne est l’un des domaines où cet examen est le plus performant. Cependant, il peut parfois surévaluer la gravité des rétrécissements des artères coronaires.

Par ailleurs, il est difficile de donner un délai précis entre deux angioscanners. Pour qu’un angioscanner soit répété, il faut qu’il y ait une raison médicale sérieuse qui le justifie. Cet examen n’est absolument pas adapté à des fins de check-up ou de dépistage systématique.

Idées reçues sur l’angioscanner : ce qu’il faut vraiment savoir

L’angioscanner est généralement utilisé chez les enfants présentant des maladies cardiaques structurelles et des anomalies vasculaires. Il peut parfois donner de meilleurs résultats que l’angiographie classique dans ces cas précis. Par contre, l’angioscanner n’est pas un test de dépistage général. Son utilisation la plus pertinente est de démontrer l’absence de maladie coronarienne chez les patients à faible risque.

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En résumé, l’angioscanner excelle à exclure la présence de maladie coronarienne. Lorsqu’une maladie est présente, il peut la diagnostiquer avec une précision de 80 à 90 %. Dans les cas de maladies cardiaques et vasculaires structurelles, ou pour évaluer la perméabilité des vaisseaux après un pontage, les taux de précision sont proches de 100 %.