Bien que les Algériens mangent aujourd’hui trois fois plus qu’il y a dix ans, si on se réfère aux données de l’Office national des statistiques (ONS), 20% d’entre eux souffrent de carence en fer, notamment les femmes et les jeunes. C’est ce qu’a indiqué le Pr Sigismond Lasocki du CHU d’Angers (France) qui a présenté une communication sur le métabolisme du fer et ses implications diagnostiques et thérapeutiques lors d’une rencontre scientifique organisée par les laboratoires Abdi Ibrahim Remède Pharma (AIRP) tenue ce dimanche (en fin d’après-midi) à l’hôtel Hilton. Le fer est indispensable à l’équilibre de l’organisme. Il permet notamment le fonctionnement du transport d’oxygène dans le sang grâce à son action dans la formation de l’hémoglobine. Les spécialistes alertent en affirmant que la carence martiale est la première cause d’anémie et de fatigue dans le monde.
Elle touche 20% de la population algérienne et 40% de la population des pays du Maghreb. Avant de parler de traitement, les spécialistes précisent que la santé est dans l’assiette. Il ne suffit pas de manger deux ou trois plus, mais de manger équilibré avec des apports nutritionnels riches en fer, sans exagération.
Ils citent les céréales, légumes secs, fruits, produits laitiers, les viandes, le foie et les poissons.
Le Pr. Lasocki a mis l’accent sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui stipulent que l’apport en fer et en acide folique est recommandé comme intervention de santé publique. Pour sa part, le Dr Aït Saïd Malik, directeur général des laboratoires AIRP, a plaidé pour l’élaboration d’un consensus national de prise en charge de l’anémie par carence martiale. Et que cette maladie qui est répandue actuellement et qui fait des ravages peut être évitée grâce à de simples test biologiques.
Les actualités sur la prise en charge de la carence martiale de la physiopathologie à la réalité clinique ont été passées en revue au cours de cette séance de travail qui a regroupé plus de 150 praticiens spécialistes du pays. Le Pr. Stefan Mühlebach, membre de la faculté de médecine et membre du groupe de la pharmacie clinique et unité d’épidémiologie au département des sciences pharmaceutiques à l’université de Bâle (Suisse), a évoqué les spécificités de fabrication des fers injectables jusqu’à leur utilisation clinique.
Les deux partenaires, Remède Pharma et le Turc Abdi Ibrahim ont annoncé l’entrée en production de l’unité pour la fabrication des fers en forme sèche, pâteuse et liquide au mois de décembre prochain à la zone de Sidi Abdallah.