L’autre demi-finale qu’abritera le stade de Bata opposera quant à elle le Ghana à la Zambie. Les observateurs seraient tentés de donner match gagné aux Black Stars, mais cette CAN-2012 a tellement donné lieu à des surprises qu’il serait plus prudent de ne pas s’aventurer.
Les deux équipes sont montées en puissance dans cette compétition, le Ghana a dû attendre la fin des matches pour passer, alors que la Zambie a souffert lors de ses premiers matches, avant de se libérer face au Soudan. La présence de Renard à la tête des Chipolopolos peut être un avantage, lui qui a déjà connu cette équipe ghanéenne pour avoir été l’adjoint de Claude Leroy à la tête de cette équipe en 2007 et 2008.
Pour André Ayew, buteur décisif face à la Tunisie (2-1), la qualification du Ghana pour les demi-finales de la CAN ne constitue pas une finalité. «On est dans le dernier carré, mais ce qui nous importe, c’est d’arriver en finale», a déclaré le joueur des Black Stars sur le site de RFI. Pour le milieu de terrain de l’Olympique de Marseille, méfiance est de mise face à la Zambie mercredi. «C’est une bonne équipe. Je connais très bien Hervé Renard qui a été adjoint avec le Ghana. Cette équipe a le caractère de son entraîneur. Elle démontre de bonnes choses.»
Malgré ses exploits avec les Zambiens, les médias français l’ignorent : Renard vexé par ses compatriotes
La qualification de la Zambie pour les demi-finales est un grand exploit pour les Chipolopolos et leur coach, Hervé Renard, l’ancien entraîneur de l’USMA. Il n’a néanmoins pas caché sa déception, étant donné que ses compatriotes français ne lui ont pas accordé d’importance comme ils l’ont fait avec Giresse, Rohr ou même avec leurs amis ivoiriens. «J’ai regardé les informations en France, mais on n’en parle pas. J’ai entendu parler de la qualif’ de la Côte d’Ivoire, des deux buts de Drogba, du match du Giresse avec le Mali, du presque français Gernot Rohr qui affrontait Giresse et, puis, c’est tout. La Zambie, ah oui, elle s’est qualifiée ! Moi, je n’ai pas fait la carrière d’Alain Giresse, mais je n’en veux à personne. S’ils n’ont pas envie de parler de nous, tant pis pour nous. Il y en a qui nous oublient, on essayera de les faire venir pour cette demi-finale ou même la finale», a-t-il déclaré au micro de nos confrères de RFI.
S. M. A.
