Les investissements hors hydrocarbures réalisés en Algérie durant les cinq dernières années ont atteint 25 milliards (mds) de dollars (quelque 2.000 mds de DA), a annoncé hier à Alger le directeur général de l’Agence nationale de développement des investissements (ANDI), M. Abdelkrim Mansouri.
Selon M. Mansouri, 33% de ces investissements hors hydrocarbures, soit 8,25 mds de dollars, sont des IDE, estimant que ces investissements n’ont pas été «affectés» par la règle des 51/49% relative à l’investissement étranger.
Ces projets «effectivement réalisés et non uniquement déclarés», représentent notamment les secteurs du BTPH, du Tourisme et des Transports, a précisé M. Mansouri lors d’un séminaire organisé par le FCE (Forum des chefs d’entreprise) autour du dispositif de soutien à l’investissement. Quant aux investissements directs étrangers (IDE) «déclarés» en 2011 auprès de l’ANDI, ils ont à eux seuls triplé par rapport à 2010, a-t-il ajouté. Ces IDE, tous hors hydrocarbures, font partie des quelque 7.900 projets enregistrés en 2011. Les secteurs ciblés sont notamment l’industrie, les médicaments, l’agroalimentaire et les matériaux de construction, a précisé M. Mansouri.
«Depuis l’introduction en 2009 de la loi des 51/49%, nous assistons à plus d’IDE déclarés à l’Andi. Cela peut paraître paradoxal pour certains, mais c’est la réalité», a-t-il fait remarquer. Selon les estimations du FCE, les investissements qui passent par l’ANDI représentent 10 à 15% du total des investissements en Algérie. En 2011, les investissements en Algérie ont triplé par rapport à 2010, avec 7.047 nouveaux projets déclarés pour un montant de près de 1.300 milliards de DA (mds DA), avait indiqué M. Mansouri en décembre dernier dans un entretien à l’APS. En termes d’emploi, 140.770 nouveaux emplois sont prévus par les 7.047nouveaux projets déclarés en 2011, soit deux fois plus que l’année 2010, avait indiqué le DG de l’ANDI. Cette hausse des investissements est générée principalement par les 7.023 projets initiés par des investisseurs nationaux (99,71% du total), pour une valeur de 850,6 mds de DA, selon les chiffres provisoires de l’agence.
Avec 24 projets déclarés, contre 6 durant 2010, les investissements étrangers représentent une valeur de 423 mds de DA, soit 33% du montant global des investissements. Les investissements nationaux devraient créer quelque 128.200 emplois, soit 91% de l’ensemble des postes de travail alors que les projets d’investissements impliquant les étrangers devraient créer 12.520 emplois (9% du chiffre global), selon l’agence. La reprise des investissements est due essentiellement à la stabilité de la législation en 2011.
Et, surtout, aux dernières mesures prises par le gouvernement en faveur de l’investissement et de l’entreprise, notamment lors du Conseil des ministres du 22 février dernier et les décisions prises lors de la tripartite du 28 mai 2011 consacrée au soutien de l’entreprise et à la promotion d’un climat propice à l’investissement, a-t-il souligné.
Par secteur d’activité, les chiffres de l’ANDI précisent que toutes les activités ont enregistré des augmentations en terme de valeur et de nombre de projets déclarés, notamment l’industrie, avec un volume de 497 mds de DA et 920 projets qui devraient créer 32.770 emplois. «Globalement, ces projets sont de plus en plus importants dans le secteur industriel et dans des activités porteuses de technologie visant à réduire la facture des importations, notamment dans les domaines de l’industrie pharmaceutique, de la mécanique, et des matériaux de construction», avait commenté le directeur général de l’ANDI.
