Le groupe islamiste Ançar Eddine qui occupe avec d’autres groupes le nord du Mali, s’est déclaré favorable au dialogue et a annoncé que deux délégations étaient en route vers Alger et Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, médiateur de la CEDEAO pour le Mali, pour négocier la paix.
Cette annonce a été faite à l’AFP vendredi par un responsable du groupe , proche du leader Iyad Ag Ghaly qui a fait savoir que la délégation en partance vers la capitale algérienne rejoindra juste après l’autre groupe à Ouagadougou, où ils pourraient s’entretenir avec le président Burkinabè, Blaise Campaoré.
“Nous sommes pour la paix, et pour la paix, il faut le dialogue” a dit ce responsable qui n’a pas exclu la formation d’une autre délégation, sur place à Ouagadougou, pour se déplacer vers le Niger, toujours dans le but de négocier dans la crise qui frappe le Mali voisin depuis plusieurs mois.
L’Algérie, qui subit des pressions internationales, notamment de la France, a toujours défendu l’option de dialogue dans la crise malienne, même si elle n’excluait pas l’utilisation de la force si elle était dirigée contre les terroristes et les bandes de trafiquants qui écument le désert malien.
Pour Alger, il s’agit de ne pas confondre entre les terroristes et les trafiquants que forment les groupes comme AQMI et le MUJAO, avec des organisations touareg qui ont des revendications politiques et sociales qui se démarquent des organisations terroristes et qui renoncent à la partition du Mali.
Les deux délégations d’Ançar Eddine ont intégré des élus de la région de Kidal pour participer aux discussions avec des responsables algériens et burkinabés. A interpréter comme une volonté de se distinguer des autres groupes armés, avec notamment un soutien populaire que n’a pas AQMI, ni le MUJAO.