Faisant son bilan d’un mois et demi après la rentrée scolaire 2014-2015, le Conseil de lycées d’Alger (CLA), tire la sonnette d’alarme sur la situation globale dans les lycées. Plusieurs lacunes ont été enregistrées avec une série de problème qui s’éternise depuis quelques années.
Encore une fois, contrairement aux prévisions et aux déclarations de la ministre de l’Education, l’école algérienne et plus particulièrement les lycées connaîssent un début d’année scolaire des plus » catastrophique « .
Le Conseil des lycées d’Algérie (CLA), lors d’une réunion de son bureau régional dénonce les conditions dans lesquelles a été entamée la rentrée scolaire. Ce syndicat, rappelle encore l’accumulation des problèmes liés à la réforme du système éducatif. Dans un communiqué rendu public hier, Rouina Zoubir, secrétaire régionale du Cla, a indiqué que l’actuelle rentrée scolaire reste l’une des rentrée catastrophique sur le plan pédagogique. Il a regretté la façon avec laquelle la tutelle a traité les différentes mises en gardes, concernagnt notamment le problème de la surcharge des classes.
En outre, le syndicaliste met en garde contre le non respect des instructions ministérielles relatives aux classes spéciales afin de réduire la pression, des emplois du temps, du programme scolaire et le manque de postes budgétaires auxquels seront confrontés les enseignants, le phénomène de la violence dans le milieu scolaire, la corruption dans les inscriptions. Ainsi, il a indiqué que « cette année scolaire est catastrophique sur tous les plans ».

Le syndicaliste a soulevé également le problème de manque flagrant des encadreurs ; directeurs d’études, conseillers de l’éducation, travailleurs de service économique, professeurs, … Le CLA dénonce aussi la dominance de la gestion administrative sur la gestion pédagogique, la gestion des flux des élèves.
Il relève également le phénomène de la violence et du nonrespect des instructions relatives à la discipline au sein des institutions. Dans le même document, Rouina Zoubir, dénonce également les inscriptions illégales et sans précédent, suite à des décisions d’en haut ainsi que l’échange d’étudiants entre les institutions et les dépassements enregistrés dans les conseils de classe.
Le recrutement des contractuels a causé l’accumulation des problèmes dans le secteur et cela rejaillit négativement et crée un sentiment d’instabilité chez ces professeurs en raison de leur statut ambigu, a été également mis en exergue par le syndicaliste. « L’organisation de l’école est complètement obsolète et inadaptée aux enjeux de la modernité. Les enseignants contractuels sont démoralisés, à cause d’un statut plein d’anomalies et d’injustice. Le CLA émet, par ailleurs, des craintes pour le déroulement de l’année scolaire.
A ce tableau noir vient s’ajouter la condamnation des professeurs dans les différents lycées des emplois du temps qui ne respectent pas les normes pédagogiques et l’augmentation du volume horaire qui se reflète sur la performance du professeur. Pour remédier à cette situation, le CLA appelle les enseignants du secteur de l’éducation à se mobiliser pour trouver des solutions et décider de l’entame des actions nécessaires pour dénoncer le chaos qui prévaut l’école algérienne et de rejeter le statu quo.
L. A. R.