La fédération nationale des grossistes de produits agroalimentaires appelle les pouvoirs publics à créer des marchés de gros, répondant aux normes internationales, pour mettre fin à l’anarchie qui règnent actuellement les espaces de ventes.
Le secrétaire général de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), Salah Souilah, a indiqué qu’en Algérie, «il y a un déficit en matière de marché de gros de produits agroalimentaires, tels que le sucre, les semoules, les légumes secs». S’exprimant lors d’une conférence de presse, organisée, aujourd’hui, au niveau du siège de l’Ugcaa, Souilah a déploré «l’anarchie qui règnent dans certains marchés» qui ne répondent pas aux règles d’hygiène et de sécurité. Il a estimé que 450 000 commerçants, exerçant dans ces marchés à l’échelle nationale, travaillent dans des conditions lamentables.
A cette occasion, il a fait savoir que les grossistes des produits agroalimentaires se sont organisés dans 31 wilayas, il y a un mois de cela, sous une fédération nationale. Ce qui leur donne, selon le Sg de l’Ugcaa, une force et un droit de recourir à une éventuelle grève, si leurs revendications ne seront pas satisfaites. Il a, par ailleurs, noté que 90% des produits qui se vendent dans ces marchés sont des produits importés, alors qu’ils peuvent être produits localement. Il a estimé, en outre, que «beaucoup de commerçants, travaillant dans ces espaces, ont abandonné leur registres de commerce pour travailler dans l’informel, ce qui est souvent à l’origine des flambées des prix de ces produits qui échappent également au contrôle.
Pour sa part, Omar Laziri, président du bureau exécutif du marché de gros de Semmar (Gué de Constantine), a appelé le ministère du Commerce ainsi que les responsables des communes à créer des marchés de gros, rappelant que les propositions faites par les grossistes au ministère du Commerce, notamment celles en relation avec les assiettes foncières pour la création de ces espaces, sont restées vaines. Il a estimé que l’importance n’est donnée qu’aux marchés de fruits et légumes, alors que les espaces pour le commerce de gros des produits agroalimentaires sont indispensables. Ce représentant d’un marché d’où exercent 750 grossistes employant jusqu’à 20 000 personnes, a appelé le ministre du Commerce à les accompagner et à les aider du moment que les grossistes sont bien structurés, estime-t-il.
Lahcene Brahmi