Le cauchemar n’est pas encore fini pour les citoyens victimes d’une élection marquée par certaines incivilités et comportements anarchiques.
Les élections sont terminées, mais cinq jours après, leurs traces sont encore visibles! En effet, les citoyens qui ont été pris en otage par une administration publique en «mode off», sont «revenus après les élections», comme leur avaient recommandé les fonctionnaires. Mais ils se sont vite rendus à l’évidence: c’était juste une «excuse» toute prête pour ne pas travailler, elle vient remplacer la formule tant redoutée par les citoyens, à savoir celle du: «réseau qui bug»…Cette fois, on leur a dit de revenir après l’installation de la nouvelle Assemblée. «Ça sera quand?», personne n’a su leur donner de réponse. «Revenez dans un mois et on verra», leur a-t-on dit. Néanmoins, hier et avant-hier, ce n’était pas que les services qui nécessitaient la présence du maire ou des élus qui étaient paralysés! L’état civil dans certaines mairies avait même baissé rideau. La raison: les employés des communes qui ont travaillé durant le scrutin de jeudi dernier étaient appelés à encaisser leur prime. Ils ont ainsi déserté leurs postes, provoquant une anarchie certaine. C’est le cas au service d’état civil de la commune de Ouled Fayet où des citoyens ont passé toute une journée pour un extrait de naissance. «hawlik el vote (voilà le vote). Même pas une semaine qu’on les a choisis et ils nous remercient comme cela», crie un homme «noyé» au milieu d’une foule compacte. Les administrés ne sont pas les seules victimes de cet «after» élection. Certains écoliers n’ont pas pu retrouver les bancs de l’école pour la simple raison que leurs établissements étaient inutilisables. Classes et cours de récréation étaient envahis par des bulletins de vote et autres détritus. On se croirait dans de véritables décharges publiques. Les agents d’entretien de ces écoles n’ont pu venir seuls à bout de ce massacre, surtout que les mairies n’ont pas pris la peine de détacher leurs agents. Ce sont les enseignants et leurs élèves qui sont mobilisés pour donner un coup de main aux agents de surface. Cependant, ce décor apocalyptique n’est pas visible que dans les écoles.Les villes, elles aussi, ont gardé les stigmates d’une campagne où l’affichage anarchique a régné en maître! Il a envahi les devantures des commerces, des bâtiments publics, des entreprises, des maisons de particuliers, des écoles et même des voitures…En se réveillant le matin, les citoyens étaient stupéfaits de découvrir que les murs de leurs maisons s’étaient transformés en panneaux d’affichage électoral. Même son de cloche du côté des commerçants qui ont trouvé un nouveau «papier peint» sur la devanture de leurs magasins. Ces affiches à moitié déchirées et sales agressent l’environnement des citoyens. A Tazmalt (wilaya de Béjaïa), le nouveau président d’APC, les membres de la nouvelle Assemblée ainsi que des citoyens bénévoles ont décidé de prendre le taureau par les cornes. Ils sont en train de décoller proprement les affiches ayant servi durant la campagne électorale, et nettoyer les murs qui ont servi de support pour l’affichage anarchique. Mais cet exemple, qui devrait suivre, n’est malheureusement qu’un cas isolé.
Dans les autres communes du pays, il faudra attendre que les agents de la commune interviennent, mais cela se fera au rythme de chez nous… Les citoyens, qui ne trouvent pas le sommeil à cause des six jours et sept nuits de fête organisés par les nouveaux maires, devront prendre leur mal en patience pour revoir le «visage» de leurs communes en attendant de découvrir le vrai visage de leurs maires…!