Amri Chadli retrouve la compétition

Amri Chadli retrouve la compétition

Eloigné des terrains depuis un bon bout de temps, le milieu de terrain de la formation allemande du Kaiserslautern, Amri Chadli, s’est complètement rétabli de son bobo physique.

Il a même pris part à la totalité de la rencontre disputée par l’équipe réserve de Kaiserslautern face à son homologue de Düsseldorf.

Certes, le résultat final n’était pas en faveur des coéquipiers de Chadli, avec la lourde défaite (4-0) enregistrée, mais le plus important pour notre international, c’est d’avoir renoué avec les terrains, car nul ne doute que 90 minutes sur une pelouse de foot lui seront d’un apport considérable afin de réintégrer, dans les plus brefs délais, les pelouses de la Bundesliga, d’autant que son coach en équipe A attend son retour avec impatience afin de donner plus de stabilité à son entrejeu et à toute son équipe, que souffre d’une irrégularité inquiétante ces dernières semaines.

Il a tout le temps pour rejouer et retrouver la sélection

Avec ces 90 minutes en plus dans les jambes, Chadli est bien parti pour continuer sur cette lancée. Il devra, maintenant, réintégrer le groupe pro et taper dans l’œil de Marco Kurz, son coach.

Les décisions de ce dernier vont être décisives pour l’enfant de Maghnia qui a, devant lui, quelque 3 mois pour revenir à son meilleur niveau et aspirer revenir dans les plans du staff technique des Verts, et travailler pour la première fois avec Benchikha, le nouveau sélectionneur de l’EN, qui a mis la barre très haut, en fixant la condition de la compétitivité aux pros algériens pour intégrer ses plans à l’approche de la rencontre amicale face à la Tunisie.

«Maintenant, il faut jouer un max de matches et retrouver la sélection»

Le joueur de Kaiserslautern, et contrairement à ses habitudes, n’a pas été bavard en ce qui concerne l’EN. Il nous a, néanmoins, dit qu’il n’a pas vu le match face au Luxembourg et qu’il compte toujours réintégrer les rangs des Verts comme d’habitude, c’est-à-dire sans faire de bruit.

– Vous avez pris part samedi à la totalité de la rencontre avec l’équipe réserve de Kaiserslautern, peut-on dire que c’est enfin le bout du tunnel ?

– Je l’espère. Effectivement, j’ai joué, avant-hier, toute la rencontre face à Düsseldorf avec les réservistes, c’était important pour moi de renouer avec la compétition après un long arrêt.

– Comment vous vous êtes senti sur la pelouse ?

– Disons que pour un retour, ça s’est bien passé, l’essentiel c’était de faire ces 90 minutes pour se remettre en jambe, la suite viendra avec le temps.

– C’est une partie que vous avez perdue 4 à 0 quand même…

– Oui, mais comme je viens de vous le dire, personnellement, ce qui m’importe le plus, c’est d’avoir joué, couru, de me mettre en confiance après une longue période d’inactivité. Pour ce qui est du score, je reconnais qu’on n’a pas eu assez de chance dans ce match.

– Au même moment, l’équipe A s’est imposée 3-1 à l’extérieur…

– C’était une bonne nouvelle, l’équipe ne se portait pas bien, et cette victoire décrochée à l’extérieur est importante pour nous pour la suite du parcours.

– Vous êtes, néanmoins, toujours dans la zone rouge…

– Oui, en tout cas, on savait dès le début que ça n’allait pas être facile pour nous, mais on va se battre comme on peut.

– Votre ancienne équipe, Mayence, se porte à merveille en cette première partie de saison, ne regrettez-vous pas d’avoir changé d’air ?

– C’est clair que ça aurait été plus facile pour moi avec Mayence si j’étais resté, vu sa bonne santé en ce début de saison et sa deuxième position au classement, mais je ne regrette pas d’avoir atterri à Kaiserslautern qui est un grand club et qui est juste en train de traverser une période de doute.

– La semaine prochaine, votre équipe recevra Schalke 04, êtes-vous concerné par cette rencontre ?

– Je ne sais pas encore, mais je l’espère bien, je vais me donner à fond aux entraînements pour mériter une convocation. J’espère seulement que la blessure m’épargnera cette fois-ci. Ce match est très important pour nous, car si on enchaîne une seconde victoire, on se portera mieux en Bundesliga.

– On ne va pas vous quitter sans vous parler de l’EN, avez-vous vu le match face au Luxembourg ?

– Même si je ne veux pas parler de l’EN, moi qui n’aime pas trop faire de bruit, j’ai eu des échos de ce match que je n’ai pas pu suivre à cause de mes engagements avec mon club. Je sais que l’EN a bien joué sans qu’elle concrétise sa domination.

– Vous savez aussi que l’équipe a essuyé plusieurs critiques par rapport au match joué face à des joueurs amateurs ?

– Moi, je suis un joueur, les affaires techniques me dépassent, je ne suis pas là pour parler de ce type de problème. Je crois qu’il y a un coach sur place qui sait ce qu’il fait,

– Il y a de nouvelles têtes dans cette EN, et l’une d’elle n’est autre que Benyamina, l’attaquant de l’Union de Berlin, le connaissez-vous ?

– Je le connais, mais pas parce qu’il joue en Allemagne, car je l’ai connu bien avant. Tout ce que je peux dire à ce sujet, c’est que je souhaite que tous ces nouveaux apportent le plus pour lequel ils ont été appelés.

– Avez-vous gardé le contact avec l’entourage de l’EN, parlez-vous avec les joueurs par exemple ?

– Les joueurs de l’EN, ce sont mes potes avant qu’ils ne soient des joueurs, donc on s’appelle souvent pour discuter.

– Tout le monde sait en Algérie que Belhadj est l’un de vos meilleurs amis en sélection, avez-vous discuté de sa mise à l’écart ?

– Il arrive qu’on parle, mais pas spécialement de la sélection. Ceci dit, je peux vous dire qu’il est très déçu de se retrouver en dehors de la sélection.

– L’EN traverse une période difficile et a plus que jamais besoin de sang neuf et de joueurs compétitifs avouez-le, retrouver les Verts est un objectif pour vous ?

– Bien évidemment, c’est pour cette raison que je n’économiserai aucun effort pour être présent dès le prochain stage et le match face à la Tunisie.

– Benchikha vous a-t-il contacté ?

– Non.

– Vous croyez toujours qu’on peut se qualifier à la prochaine CAN ?

– Oui, pourquoi pas, tant qu’il y a la vie, il y a l’espoir, l’EN a ses atouts à faire valoir. Une chose est sûre, la sélection se battra jusqu’au bout pour atteindre son objectif.