«On a été bien accueillis à l’aller, j’espère qu’on leur rendra la pareille»
C’est un Manuel Amoros apaisé, serein, ne donnant point l’impression d’être sous pression, à moins de quatre jours du très attendu Bénin-Algérie, qui nous a reçus, hier après-midi, au Novotel, lieu de résidence des Ecureuils du Bénin. Aimablement, il a accepté de répondre à nos questions qui tournent naturellement autour du match de dimanche. «On essaye de mettre tout en œuvre pour préparer l’équipe mentalement et physiquement pour le match de dimanche. On sait que la Coupe du monde passe par un bon résultat face à l’Algérie et pour nous, un bon résultat veut dire tout simplement une victoire. Pour ce faire, l’objectif pour nous est d’intéresser d’abord les joueurs et les mettre dans le coup, surtout qu’après après une longue saison, l’état d’esprit est souvent à la relâche. Après, la compétition est assez relevée. Ce genre de matchs, on ne les vit pas tous les jours. J’ai connu ça. Je pense que les joueurs sont conscients de la responsabilité qui pèse sur eux.»
«Beaucoup de talent chez les Algériens»
«L’Algérie, c’est quand même un gros adversaire. Il incarne la passion et le talent. Cette équipe ne sera pas facile à jouer, c’est certain.»
«On a été volés à l’aller !»
«Je pense que les joueurs gardent encore une certaine frustration par rapport au match aller. Sur la première mi-temps, il n’y avait rien à dire, l’Algérie aurait pu mener par deux, trois à zéro, car les Verts étaient un peu maladroits devant, mais en deuxième mi-temps, on a eu les meilleures occasions. Du coup, ce qui me fait mal, c’est qu’une erreur d’arbitrage nous fasse perdre le match. Il y avait hors-jeu. Incontestablement, on a été volés.»
«La force de l’Algérie ? Son milieu de terrain»
«On connaît l’Algérie par cœur. On sait que ça se jouera sur de simples détails. Sa force reste incontestablement son milieu de terrain. Après, on sait aussi que la défense est moins bonne. Mais ils compensent ça par leur technique et leur volonté d’aller de l’avant. A nous de faire en sorte de mettre en place un dispositif qui nous permette de faire un match complet.»
«Halilhodzic n’est pas facile à vivre !»
«Il faut féliciter le président de la Fédération algérienne pour son choix de garder l’entraîneur, en dépit de l’échec cuisant de la CAN. C’est la preuve qu’il raisonne à long terme. Et puis, il sait que son entraîneur fait du bon travail. D’autant plus qu’Halilhodzic n’est pas facile à vivre. Attention, je le connais très bien. Il a son propre tempérament. Il a sa façon de manager son équipe. C’est sa façon de faire. On accepte ou on n’accepte pas. Chacun a sa façon de voir les choses.»
«Ce qui me fait peur ? C’est la chaleur»
«Le climat reste incontestablement notre premier adversaire. A cette heure de la journée, la chaleur est vraiment insupportable. Le fait que mes joueurs n’y soient pas habitués risque de nous poser problème. Ce sont, certes, des Africains, mais ils jouent tous à l’étranger. Cela fait qu’on risque d’avoir quelques problèmes d’acclimatation. Est-ce que les deux équipes vont supporter ça ? On verra bien.»
«On a été bien accueillis à l’aller, j’espère qu’on leur rendra la pareille»
«J’avoue qu’on a été super bien accueillis à l’aller. Nous avons évolué dans de très bonnes conditions. Je ne sais pas comment s’est déroulée la préparation du voyage, mais une fois là-bas, nous n’avons manqué de rien. J’espère que l’Algérie aura droit au même accueil ici. Après, ce n’est pas moi qui m’en occupe. Il y a un président en place, c’est lui qui organise tout.»
Propos receuillis à Porto-Novo