Hirak : Amnesty International demande « l’arrêt de la répression »

Hirak : Amnesty International demande « l’arrêt de la répression »

L’ONG Amnesty International s’est exprimée, dans un communiqué rendu public vendredi 7 mai, concernant « les violentes répressions perpétrées par les forces de l’ordre » lors des récentes manifestations du Hirak.

Dans son communiqué, l’ONG attire l’attention sur « l’usage illégal et constant de la violence par les forces de sécurité algériennes à l’encontre des manifestants afin de les contraindre à la dispersion ». L’organisation incite à « un changement de politique radical et que la libération de plus de 60 militants qui croupissent actuellement en prison en raison de leur participation aux manifestations ».

En effet, depuis la reprise des marches pacifiques qui ont été interrompues toute une année pour des raisons sanitaires, la répression  lors des marches du Hirak a été également constatée en dispersant et tabassant les manifestants récalcitrants, en acculant les journalistes afin de les empêcher de couvrir l’événement et en procédant à des arrestations collectives.

« Le recours illégal à la force et les détentions arbitraires sont inacceptables »

Dans ce communiqué, la directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Amnesty International a déclaré concernant ces « tentatives de dissuasion illégales » comme étant la raison qui « illustre pourquoi des personnes de toute l’Algérie demandent une réforme politique ».

« Le recours illégal à la force et les détentions arbitraires sont inacceptables et les témoignages que nous avons entendus sont extrêmement inquiétants », a ajouté Amna Guellali. « Il faut que les autorités algériennes permettent les manifestations pacifiques et n’aient pas recours à la force ni à d’autres mesures punitives injustifiées. Toutes les personnes détenues uniquement pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique doivent être libérées immédiatement et sans condition, et toutes les charges retenues contre elles doivent être abandonnées », indique-t-on encore.

Selon les chiffres publiés par le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), au moins 63 personnes ont été incarcérées en Algérie pour leurs activités militantes, dont 48 personnes détenues depuis plus d’un mois. Il s’est également avéré qu’une soixantaine de personnes ont été injustement arrêté lors des manifestations du 27 et du 30 avril.