Le représentant de la société jordanienne CTI, propriétaire d’une partie des actions du navire MV Blida qui a été détourné par des pirates au large de l’océan indien, a informé les autorités algériennes que son entreprise est responsable de l’équipage du navire MV Blida qui a été pris en otage.
De son côté, la sœur du commandant de bord, Souhila Benkasmi, a déclaré que le représentant du groupe jordanien les a informés que le propriétaire de la société Nadhir Bedjani a affirmé que son entreprise est responsable du navire et de l’équipage sans toutefois entrer dans les détails,
c’est-à-dire le paiement de la rançon. Selon des informations colportées par les familles des otages auprès de l’ambassade de Jordanie à Alger, c’est le groupe CTI qui paiera la rançon et non les autorités algériennes, et la somme demandée par les pirates somaliens n’est pas connue, comme on ne sait pas s’il y a un contact direct
entre les responsables du groupe jordanien et les pirates. Il faut noter que lors des contacts téléphoniques, les otages n’ont pas dit à leurs familles que les pirates avaient exigé une rançon des autorités algériennes,
ce qui pourrait dire que des contacts avaient eu lieu avec le propriétaire du navire. Les otages ont également demandé à leurs familles d’exiger de l’entreprise de payer la rançon. L’un des otages, Aït Larbi, âgé de 60 ans, a déclaré que leur sort dépend du paiement de la rançon. Bien qu’il y ait toujours du flou sur cette affaire de prise d’otages, les autorités algériennes affirment qu’elles suivent de près la situation alors que les familles
les accusent de ne pas les informer des suites de l’affaire et même de ne pas agir pour la libération des otages en se cachant derrière la position algérienne du refus de remise des rançons aux groupes terroristes. Il faut rappeler que le navire MV Blida battant pavillon algérien a été pris en otage au début de l’année 2011 avec son équipage qui compte 17 marins algériens, 5 Ukrainiens, 2 Philippins,
1 Jordanien et un Indonésien. Le groupe CTI qui a été créé en 2007 compte plusieurs actionnaires dont la Cnan avec 49% des parts, la CTI (Jordanie) 24%, la société Feraoun (Arabie Saoudite) 24% alors que 2% reviennent à un homme d’affaires algérien.
A. R.
