« Olé, Olé » pour l’Espagne, qui a consolidé à Paris sa position de « favorite pour le mondial » en battant mercredi en match amical (2-0) une équipe de France « anémique et déprimée », estimait jeudi la presse espagnole.
« L’Espagne maltraite la France à Paris », « Le coq (gaulois) déplumé et à la casserole »: ces titres respectifs des quotidiens El Mundo et ABC reflétaient le sentiment des médias hispaniques après la première victoire en 42 ans de la « Roja » en terre française.
« La France applaudit l’Espagne », titrait pour sa part le quotidien El Pais, soulignant que « la sélection (espagnole) a montré sa supériorité et a mérité les ‘olés’ des spectateurs locaux qui se sont défoulés contre Henry et Domenech ».
En équipe de France « c’est le chaos », ajoutait le grand quotidien madrilène, soulignant comme la plupart des autres journaux espagnols la situation très difficile des Bleus à l’approche du Mondial (11 juin-11 juillet).
« Une équipe (de France) cassée, des supporteurs mécontents, un entraîneur qui a tout le monde contre lui, une Fédération sur le point de nommer un nouveau technicien pour après le Mondial.
Il aura du pain sur la planche », résumait le quotidien sportif Marca. « Rien ne symbolise mieux la décadence de l’équipe vice-championne du monde que son capitaine Thierry Henry », inexistant mercredi et que l’entraîneur Raymond Domenech persiste à titulariser, selon El Pais. Et pourtant « ce ne fut pas le meilleur match de l’Espagne » en dépit de son évidente supériorité, écrivait pour sa part le quotidien AS.
« Il nous a manqué un peu de profondeur », a noté le sélectionneur espagnol Vicente del Bosque, s’efforçant de modérer les ardeurs de tous ceux qui voient déjà l’Espagne remporter le titre mondial cet été en Afrique du sud.