Amener les allemands à plus d’investissements en algérie

Amener les allemands à plus d’investissements en algérie

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, effectuera demain une visite à Berlin au cours de laquelle il s’entretiendra avec la Chancelière allemande Angela Merkel.

C’est ce qu’a annoncé le porte-parole du gouvernement fédéral allemand, M. Georg streiter qui a précisé que la visite sera consacrée aux relations bilatérales et les questions liées à la politique internationale.

Le volet économique sera également au menu des discussions puisque Berlin avait clairement fait part de son ambition de faire de l’Algérie un hub d’exportation vers l’Afrique. L’Algérie est perçue comme un vrai relais de croissance pour les entreprises allemandes.

Cela d’autant que plus de 200 entreprises allemandes sont installées en Algérie. Au cours de la 5ème session économique algéro-allemande, tenue en avril 2015 à Berlin, les deux pays ont conclu des accords favorisant la concrétisation de projets d’usines notamment celle de Rouïba et de Constantine. Dès lors, l’Algérie veut convaincre les entreprises allemandes de la démarche « import-substitution qui consiste à transformer leur présence économique en investissements directs.

Il s’agit de concrétiser un passage de l’exportation vers l’investissement dans des segments aussi variés que les Technologies de l’information et de la communication (TIC), de l’industrie et des mines, de l’agriculture, de la formation professionnelle, des transports, des infrastructures de base, de la santé et de l’énergie.

Cette option a été défendue par le ministre de l’Industrie et des Mines Abdeslam Bouchouareb lors de son dernier voyage en Allemagne. Pour ce faire, Il a rassuré les entreprises allemandes quant à la levée de toute entrave administrative ou financière pouvant contrarier cette option.

C’est ainsi que le géant allemand de l’équipement automobile et d’électroménager, Bosch, a décidé de s’implanter en Algérie qu’il considère comme la quatrième économie du continent africain en termes de PIB.

De par sa forte demande interne en équipements et son taux de croissance, l’Algérie souhaite attirer davantage d’opérateurs allemands qui veulent contribuer aux programmes économiques lancés par l’Algérie. Toutefois, les deux pays devront tout d’abord dissiper le malentendu né suite à la décision algérienne de bloquer les importations de véhicules de marques allemandes qui allait peser sur les relations commerciales entre les deux pays.

Il convient de rappeler qu’en 2014, l’Allemagne était le cinquième fournisseur de l’Algérie qui avait importé pour 3,7 milliards de dollars de produits allemands, notamment des biens d’équipements industriels et des biens de consommations non alimentaires (+31,6%). Pour sa part, l’Algérie avait exporté vers l’Allemagne plus de 363 millions de dollars de produits, notamment des hydrocarbures.