« Amender la loi sur la corruption afin d’en renforcer les mécanismes et les moyens de lutte » (ministre)

« Amender la loi sur la corruption afin d’en renforcer les mécanismes et les moyens de lutte » (ministre)

Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Mohamed Charfi, a réitéré, jeudi lors d’une visite de travail dans la wilaya de Bejaia, le besoin d’amender la loi sur la corruption afin d’en renforcer les mécanismes et les moyens de lutte.

« Il y a des carences, mises en évidence par la pratique du terrain, qui méritent d’être comblées par la révision de certains articles pour mieux renforcer les mécanismes de lutte contre la corruption », a souligné le ministre en mettant en exergue « la volonté de l’Etat d’endiguer le phénomène ».

« Cette loi dans son ensemble n’est pas insatisfaisante, d’autant qu’elle est l’émanation de conventions internationales paraphées par l’Algérie », a par ailleurs souligné M. Charfi évoquant quelques amendements envisagés, notamment, « la protection des témoins et informateurs », et « les procédures de recouvrement des fonds provenant de la corruption ».

« Le ministère planche sur le sujet, mais aussi sur tous les moyens à même de permettre à la justice de se mettre au diapason des attentes des citoyens et de la rendre plus efficace et plus performante », a t-il ajouté en insistant sur la nécessité, pour son secteur, « de recouvrer par ses moyens, le fruit des amendes prononcés par la justice, jugé modeste, et dont la carence a installé une sensation d’impunité chez certains ». « Désormais les recouvrements se feront dans le courant de l’exercice durant lequel seront prononcés les jugements « , a-t-il dit à ce propos.

Durant sa visite dans la wilaya, le ministre qui a passé en revue une série de structures relevant de son secteur, a enjoint, les cadres locaux, « d’entamer rapidement la réhabilitation des bâtiments saccagés lors de manifestations populaires antérieures, et qui ont valu la délocalisation de leur activité vers des annexes extra-muros ». Le cas concerne notamment les tribunaux de Kherrata, Amizour, Sidi-Aich et Tazmalt, qui, depuis plus de deux ans, assurent leur prestation à Bejaia, El-kseur, et Akbou, avec tout ce que cela génère comme contraintes aux justiciables qui en dépendent.

« Des décisions ont été prises pour activer les procédures de réhabilitation. Il faut les remettre en service dans les meilleurs délais, une année au plus », a souligné M. Charfi, qui n’a pas manqué toutefois de rendre hommage à « tous les responsables qui ont fait l’effort de permettre la continuité du travail de la justice, d’assurer les droits du citoyen et les devoirs de l’Etat ».