Un informaticien de 25 ans, avait adressé un email injurieux et grossier à la ministre de la Justice le 31 juillet dernier. Cette dernière avait déposé plainte.
1000 euros avec sursis. C’est l’amende dont a écopé mercredi un informaticien de 25 ans pour avoir insulté par mail Rachida Dati. «Naze, naze, naze, le peuple aura votre peau!», avait ainsi écrit Damien Chiboub le 31 juillet 2008 à l’un des collaborateurs de la ministre de la Justice, par l’intermédiaire d’une adresse électronique. Son nom d’utilisateur contenait des termes grossiers et insultants à l’égard de la ministre des Sceaux.
D’ailleurs, ce n’est pas le contenu du message mais l’aspect jugé injurieux de l’adresse électronique de son auteur qui avait incité à un dépôt de plainte au nom de la ministre, pour «outrage sur une personne dépositaire de l’autorité publique».
A l’audience, l’avocat du prévenu, Me Gilbert Collard, avait demandé la nullité de la procédure en fustigeant le «défaut d’impartialité de l’autorité d’enquête», en l’occurrence le procureur de la République soumis hiérarchiquement à la Chancellerie. Une nullité rejetée mercredi par le tribunal de Paris.
La procureure Françoise Champonneaux avait quant à elle repoussé les arguments de Me Collard et de son client, qui avait expliqué aux enquêteurs avoir voulu «tester les limites de la liberté d’expression». «C’est un outrage un peu gratuit. S’il est déçu des politiques, il peut rejoindre une association ou un parti politique», avait-elle ainsi affirmé.
Interpellé chez son employeur, qui l’a ensuite licencié, Damien Chiboub avait très vite reconnu être l’émetteur de ce message, et assuré regretter réellement son geste.