Ambition environnementale de l’Algérie: Une équation à plusieurs inconnues

Ambition environnementale de l’Algérie: Une équation à plusieurs inconnues

Il va sans dire que pour assurer sa place dans le train de la mondialisation, l’Algérie doit réussir les deux transitions, économique et énergétique, en même temps.

L’Algérie vient de signer ce vendredi l’accord de Paris sur le changement climatique(COP21), qui prévoit de maintenir la température mondiale à 2 degrés Celsius.

Pour les observateurs, cela ne peut se faire qu’à travers le développement économique du pays et le volume de coopération Sud-Sud et Nord-Sud, en vue d’enregistrer un meilleur rapport de croissance. Et pour cause, l’accord signé en décembre prévoit également l’engagement de l’Algérie de réduire ses émissions de gaz à effets de serre de 7%, à l’horizon 2030, et pourrait atteindre les 22% si elle est soutenue par des transferts de technologie et des financements extérieurs.

Parallèlement, cet accord fera l’objet d’une actualisation, avant 2020 et se basera sur les évolutions et les résultats de croissance et d’autre part, sur la situation financière de l’Algérie.

Ceci étant et en dépit des effets dévastateurs de la crise pétrolière, l’Algérie mise depuis longtemps sur la transition énergétique comme support à la diversification économique.

Et ce, à travers plusieurs médications prescrites pour promouvoir l’investissement dans l’énergie, l’industrie, l’habitat, le transport et l’agriculture.

A l’image des lancements de grands projets durant les dernières années, notamment dans la production de panneaux photovoltaïques, où une unité de production commercialise les panneaux et ce, depuis deux ans.

A cela s’ajoute la convention signée récemment entre Naftal et l’Ansej pour la conversion de près de 1 million de véhicules d’une consommation essence au GPL (Sirghaz), avec une option de bicarburation (essence+sirghaz) sur tous les véhicules qui seront produits en Algérie.

Sans parler de l’isolation thermique des logements, et du mix énergétique, qui depuis des années, se compose essentiellement d’une énergie propre, le gaz naturel. En somme, bien que l’Algérie ne figure pas dans le tiercé gagnant de la COP 21en matière de pollution, il n’en demeure pas moins que les actions et les mesures prises ces deux dernières années, s’inscrivent totalement dans le respect et la lutte contre le réchauffement climatique, et promettent si elles sont bien menées de donner des résultats à même de renverser cette tendance outrancière à la consommation irresponsable des richesses.

Pour les observateurs, il est clair que le sort écologique du pays est étroitement lié à son sort économique.

De ce fait, l’Algérie qui aborde actuellement un virage déterminant en matière de diversification économique profonde, basée sur la rationalisation des dépenses, ne peut se permettre l’erreur de rater sa transition énergétique. Et ce, non seulement pour des raisons de réduction de coûts et de consommation, par la production, la compétitivité, et la promotion des énergies durables pour des investissements pérennes.

Le plus grand risque demeure celui de rater la connexion au nouvel ordre économique mondial.

Il va sans dire que pour assurer sa place dans le train de la mondialisation, l’Algérie doit réussir les deux transitions, économique et énergétique, en même temps.