Le système bancaire algérien n’arrive toujours pas à satisfaire les besoins des investisseurs, notamment les étrangers. Étant lent et rigide, il a été qualifié d’inefficace par l’ambassadeur polonais en Algérie, Witold Spirydowicz.
M. Spirydowicz a indiqué, en marge d’une réception organisée récemment à l’occasion de la fête nationale de son pays, que le système bancaire algérien est l’un des « grands problèmes » que rencontrent les investisseurs polonais qui souhaitent investir en Algérie. De ce fait, il a considéré qu’il était temps «de reformer le secteur bancaire pour faciliter les échanges entre les deux pays». Toutefois, il considère que le code des investissements ne constitue pas une entrave.
A ce propos, le représentant de Varsovie a exprimé le souhait de son pays de développer des investissements en Algérie dans le secteur agroalimentaire. «Nous avons la volonté de réorganiser notre présence dans le pays dans ce secteur. Cependant, la présence polonaise ne doit pas se limiter à l’exportation de nos produits sur le marché uniquement mais, « notre intention est d’aller vers l’investissement dans le secteur» a-t-il expliqué.
S’agissant des investissements en cours ou bien ceux qui sont en négociations, l’ambassadeur polonais a indiqué que «nous avons entamé des négociations pour la construction d’une usine d’assemblement des tracteurs et une entreprise polonaise de meubles envisage de s’installer en Algérie pour la production des portes et fenêtres ». Cette dernière entreprise a ouvert son showroom l’été dernier dans la ville d’Oran, a-t-il rappelé.
Par ailleurs, dans le secteur maritime, il a souligné, que le « chantier naval de Gdansk terminera dans quelques mois la construction d’un grand voilier d’entraînement pour les forces marines algériennes».
Dans le secteur des énergies, M. Spirydowicz, a indiqué que « les deux pays étudient la coopération dans le secteur minier et pétrolier». Même chose pour les énergies renouvelables, ou des projets sont en cours. «Nous avons un projet pour les éoliennes et un autre pour les photovoltaïque». Cette nouvelle orientation entre dans le cadre de la «diversifications des source d’énergie pour l’Algérie».
Pour rappel, le volume des échanges entre les deux pays a connu un recul l’année dernière et qui risque de se poursuivre cette année aussi suite au plan d’austérité adopté par le gouvernement pour s’adapter à la chute des prix des hydrocarbures. Toutefois, les Polonais restent optimiste pour fructifier leurs présence sur le marché algérien.