L’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique en Algérie, M. Henry Ensher, a estimé que les réformes politiques engagées par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, sous forme de lois amendées étaient un « pas positif que nous soutenons ».
Dans un entretien accordé au journal « El-Khabar », paru mercredi, l’ambassadeur américain a estimé que les six lois qui ont fait l’objet d’amendements « sont importantes dans le processus de réformes en cours », ajoutant qu’ »il est prématuré d’en juger avant de voir les résultats de leur mise en oeuvre ». Les prochaines élections « mettront ces lois à l’épreuve », a-t-il dit. Concernant l’éventuelle montée des islamistes lors des prochaines élections législatives, le diplomate américain a souligné que « le scrutin pluraliste attendu est le seul à même de déterminer le volume des partis y participant », ajoutant que les anciens partis « semblent prêts à s’engager dans la compétition contrairement aux nouveaux partis ».
« Personne ne peut se prononcer sur les résultats des élections », a-t-il dit, précisant que son pays « encourage la participation aux élections s’il existe un régime démocratique ». Une participation faible aura des répercussions sur le gouvernement, a-t-il ajouté. « Nous n’avons aucun problème idéologique ou religieux avec quiconque, le plus important étant qu’aucun parti n’utilise la violence et la force pour arriver au pouvoir », a fait savoir M. Ensher. Les contacts de l’ambassadeur américain avec les Algériens lui ont permis de constater que « la terreur des années 90 a laissé des traces en eux, d’où leur refus de revivre la même situation », selon El-Khabar.
L’ambassadeur américain a, par ailleurs, exprimé la disponibilité de son pays à jouer un rôle de « médiateur entre l’Algérie et le Maroc pour le règlement de leurs différends » et « son soutien à tout effort aboutissant à la réouverture des frontières algéro-marocaines ». De grandes potentialités s’offrent à la complémentarité économique dans la région, a-t-il souligné. Au plan économique, le diplomate américain a affirmé que les Américains en général et les opérateurs économiques « connaissent mal l’Algérie et son économie », soulignant qu’ »il appartient à l’Algérie de se faire connaître, d’autant qu’il existe une volonté américaine d’élargir et d’approfondir la coopération commerciale et économique ».
M. Ensher s’est, dans ce contexte, félicité que son pays ait été classé, deux années de suite, comme le client le plus important de l’Algérie sur le plan commercial, soulignant la volonté américaine d’ »élargir les relations commerciales et économiques ». Il a toutefois déploré « le niveau modeste des échanges hors hydrocarbures ».
Il a ajouté que « les Américains ont une idée erronée de l’Algérie, car ils imaginent que la situation sécuritaire y est dangereuse et instable