Amara Benyounes « Les Etats-Unis ne se sont jamais passés de la CIA, comment voulez-vous que l’Algérie abandonne le DRS? »

Amara Benyounes « Les Etats-Unis ne se sont jamais passés de la CIA, comment voulez-vous que l’Algérie abandonne le DRS? »

Amara Benyounes, le ministre de l’Aménagement du Territoire, de la Ville et de l’Environnement et leader du Mouvement Populaire Algérien (MPA), a défendu bec et ongles le Département de renseignement et de sécurité, le DRS, contre ses détracteurs qui accusent cet appareil de renseignement secret d’être à l’origine de tous les maux de gouvernance dont souffre l’Algérie.

Selon Amara Benynounes, il est dangereux d’exiger la dissolution du DRS ou de réduire son poids dans les institutions de l’Etat algérien. Les opposants qui continuent à soutenir de telles revendications cherchent à compromettre, insiste le chef du MPA, la sécurité nationale et veulent exposer l’Algérie aux dangers de l’ingérence étrangère, a-t-il estimé lors de son intervention au forum d’Echorouk. « Les Etats-Unis ne se sont jamais passés de la CIA, comment voulez-vous que l’Algérie abandonne le DRS? », a-t-il encore lancé aux opposants qui mettent en cause les pratiques et l’influence jugée « excessive » qu’exerce le DRS sur la vie politique algérienne. D’autre part, Amara Benyounes a proclamé, une nouvelle fois, son soutien indéfectible à la cause d’Abdelaziz Bouteflika. « L’Algérie a encore besoin de ses services », a-t-il affirmé haut et fort en s’en prenant sévèrement à ceux et celles qui réclament la destitution de Bouteflika à cause de son absence prolongée en raison de son état de santé. « Bouteflika ne souffre pas d’une maladie grave pour que l’on exige sa destitution », a-t-il rétorqué en dénonçant ce qu’il considère comme étant une campagne de dénigrement enclenchée à l’égard des proches et familles du Président de la République.



Amara Benyounes a fait allusion aux graves accusations de corruption colportées à l’encontre du frère du Chef de l’Etat, Saïd Bouteflika. « Que celui qui a des preuves contre lui les présente à la justice », a-t-il précisé pour défier les cercles qui ont lancé un véritable pavé dans la marre en proférant d’aussi graves accusations de corruption. Pour Amara Benyounes, il ne fait aucun doute que ces accusations relèvent d’une manœuvre destinée à jeter le discrédit sur Abdelaziz Bouteflika et ce afin de le contraindre de ne pas se représenter pour un quatrième mandat à la tête de l’Etat.