C’est au centre de loisirs scientifiques Salah-Boubnider, à Guelma, qu’Amara Benyounès a animé, hier, un meeting au cours duquel il a rappelé les lignes directrices de son parti, le MPA.
D’emblée, il lance un appel au peuple et notamment aux jeunes pour une participation massive le 4 mai prochain : “En se rendant aux urnes, nos compatriotes infligeront un camouflet cinglant à certains pays étrangers qui doutent de notre démocratie et de notre crédibilité !
L’Algérie est toujours debout en dépit des années de braise, de la décennie noire, de nos ennemis de l’intérieur et de l’extérieur qui ont osé impliquer les services de sécurité dans les massacres de civils en avançant le ‘qui tue qui ?’. Nous prônons la paix, la sécurité, la lutte contre le chômage, une qualité de vie et un pouvoir d’achat pour tous. Nous devons retrousser nos manches, travailler sérieusement et ne pas faire appel aux sociétés étrangères qui n’accomplissent pas de miracles.”
Par ailleurs, Amara Benyounès reviendra sur les accusations dont il a été l’objet par certains cercles qui lui avaient reproché la délivrance de licences d’importation de boissons alcoolisées quand il assumait les fonctions de ministre du Commerce. “Je défie quiconque apportera la preuve irréfutable que j’ai signé une seule licence pendant cette période ministérielle ! Mes prédécesseurs, et je ne les citerai pas, par décence, avaient délivré 981 autorisations d’importation de boissons alcoolisées, et je peux certifier que deux ans après mon départ du gouvernement, ce phénomène s’est accru !
L’Algérie doit adhérer à l’OMC qui regroupe actuellement 167 pays, c’est le chemin obligé pour conforter notre économie nationale et protéger nos acquis. Nous sommes adhérents à l’ONU, à l’Union africaine, à la Ligue arabe et à de nombreux organismes nationaux, et il est aberrant que nous ne soyons pas membres de l’OMC !” Le président du MPA abordera également la crise économique qui frappe de plein fouet notre pays depuis la chute vertigineuse des cours du pétrole et la baisse drastique des ressources financières à concurrence de 70%.
Il salue la politique judicieuse menée par Abdelaziz Bouteflika pour surmonter ce mauvais cap et il rappelle que le matelas financier est un rempart incontournable pour assurer une paix sociale à tous les citoyens.
L’orateur prône la justice sociale, la lutte contre la corruption, l’indépendance de l’appareil judiciaire, un emploi pour tous et une démocratie authentique. Le dernier sujet abordé, c’est le Printemps arabe qui a secoué, dès 2011, la Tunisie, la Libye et l’Égypte qui, en dépit de la chute des présidents, sont toujours confrontés à des troubles qui portent préjudice à la sécurité de leurs peuples respectifs.
Il poursuit : “Ce qui se passe actuellement en Syrie est dramatique. Des capitales étrangères applaudissent les bombardements opérés par une certaine coalition qui veut renverser le président Bachar el-Assad, et ce, à des fins stratégiques pour protéger leurs intérêts personnels. Mouammar Kadhafi et Saddam Hussein ont été liquidés physiquement, mais le chaos a empiré, et cela contredit les thèses de certains pays occidentaux. Saluons les sacrifices des services de sécurité qui ont contribué à l’anéantissement du terrorisme dans une Algérie apaisée.”