Amara ben Younès est entrain de réactiver ses militants, en prévision de la tenue de son congrès constitutif prévue pour début décembre à la condition d’avoir entre temps l’agrément. Il ne se fait pas de souci de ce côté puisqu’il a eu des assurances pour que son parti sera parmi ceux qui seront validés à la lumière de la nouvelle loi sur les partis.
L’ex numéro deux du RCD a réuni hier ses sympathisants à la salle d’Oran, El Mourdjadjo. BenYounès a répondu au ministre de l’intérieur, à propos de l’agrément des partis politiques en expliquant que » 50 partis démocratique ou même 100, ce n’est pas assez « Daho Ould Kablia déclarait jeudi devant les députés qu’il n’y a pas de place en Algérie pour 50 partis politiques.
Fidèle à ses positions anti-intégristes, le chef de l’UDR dira son opposition aux partis islamistes qui ne respectent pas le pacte républicain » Je suis radicalement opposé aux intégristes, à l’utilisation de la religion à des fins politiques, moi ma famille politique est celle des patriotes « . Ben Younès en parlant des réformes politiques, s’est dit opposée à la constituante que certains partis politiques revendiquent. Sa préférence est pour une option référendaire.
Parlant de l’Alliance présidentielle, il ne s’est pas privé de la railler en disant que c’est le président Bouteflika qui la soutient et non l’inverse. Amara Ben Younès estime que les démocrates ont une place en Algérie et qu’il leur appartient de se mettre en ordre de bataille et dépasser leur clivage de leadership: » Personne ne pourra gagner les élections seules. Les démocrates c’est à eux de se bouger « .
Ben Younès lancera une petite pique au président en regettant qu ’il ait reçu en grande pompes le chef du parti islamiste tunisien El Ghanouchi, alors qu’il n’a aucune fonction officielle. Parlant des » Pritemps arabes « , il se félicitera de la chute des dictateurs, déniant cependant au Qatar et à l’Arabie saoudite leur rôle de médiateur, encore moins de modèle de démocratie.
Le chef de l’UDR appelle de ses vœux l’ouverture de l’audiovisuel, soulignant que nous sommes le seul pays au monde à être autant » branché » sur les autres télévisions du monde. Enfin Ben Younès exprimera son soutien au général Khaled Nezzar, assumant aussi l’interruption du processus électoral de 1991.