Après le mouvement de fronde des redresseurs emmenés par Mohamed Seghir Kara, celui des néo-redresseurs dirigés par Boudjemâa Haïchour, voilà d’autres responsables “embusqués” depuis le début de la contestation, il y a deux ans, et qui sortent à leur tour de l’ombre pour exiger ceux que leurs prédécesseurs n’ont pu obtenir depuis 24 mois.
En effet, trois membres du comité central et actuels ministres du gouvernement Sellal, Rachid Harraoubia, Tayeb Louh, Amar Tou, ont rédigé, jeudi, une lettre demandant au secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN) de démissionner de son poste, certainement en ayant à l’esprit la démission, la veille, du secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia.
Ce même jeudi, Amar Tou se présente seul au bureau de Abdelaziz Belkhadem, lui remet la lettre en question tout en lui expliquant que les choses sont en train de bouger, que la situation du parti requiert des changements, qu’il faudrait unir toutes les composantes en dissidence et que pour cela, il faudrait que le Secrétaire Général s’en aille.
Ce dernier a rétorqué à son interlocuteur qu’il existe un cadre légal pour régler ce genre de demande, que le parti est doté d’instances élues qui sont les lieux idoines pour formuler ce genre de requête et que chacun doit s’y en tenir.
Pour sa part, Tahar Khaoua, président du groupe parlementaire du FLN à l’Assemblée populaire nationale (APN), a déclaré à Algérie1, que les trois contestataires, en s’adressant à la presse et en rendant public leurs doléances et leur état d’esprit, ont failli puisqu’ils ont dérogé à la règle en ne respectant pas les usages et le règlement du parti.
“Ces responsables qui étaient en embuscade depuis deux ans, poussant à la contestation sans se mettre en avant, ont fini par se découvrir et sortir de l’ombre” ajoute le député de Batna Tahar khaoua. Ce dernier précise que les instances concernées du FLN vont se réunir pour “décider de la suite à tenir face à ce cas d’indiscipline”.
Une fois leur sort scellé, si telle est la volonté des instances du parti, il sera demandé que ces responsables soient déchargés de leurs postes ministériels acquis en tant que membres du FLN, ajoute le président du groupe parlementaire du FLN à l’APN.