Le nouveau secrétaire général du FLN revient dans cet entretien sur les actions immédiates qu’il compte mener, notamment pour unir les rangs du vieux parti. Il répond également à ses détracteurs et réaffirme la légitimité de son élection.
Il nous apprend par ailleurs que la passation de consignes entre le coordinateur par intérim du Front de libération nationale (FLN), Abderrahmane Belayat, et le nouveau secrétaire général, Amar Saïdani, devrait avoir lieu aujourd’hui, au siège du parti à Hydra.
Le Temps d’Algérie : Vous avez été élu jeudi à El Aurassi à la tête du FLN. Selon des sources médiatiques, la passation de consignes entre vous et M. Belayat se fera dimanche. Confirmez-vous cette information ?
Amar Saïdani : La passation de consigne entre moi et Abderrahmane Belayat, coordinateur par intérim du FLN depuis janvier dernier, se fera demain (aujourd’hui ndlr). Personnellement, je n’ai pas encore pris contact avec M. Belayat, pour fixer l’heure exacte de cette passation de consignes. Mais, la cérémonie devra avoir lieu au siège central du parti à Alger.
Comment M. Belayat acceptera-t-il de passer les rênes du parti alors qu’il a sollicité vendredi les ministres de la Justice et de l’Intérieur pour annuler la 6e session ordinaire du CC et rendre votre élection caduque ?
Je pense que sa démarche ne sera pas validée. Quand il s’agit de conflit entre les membres du bureau politique, c’est à la direction politique de trancher. Ce n’est pas à la justice ou au ministère de l’Intérieur. La justice n’est pas habilitée à intervenir sur ce type de conflits.
Différentes parties dénoncent votre élection en tant que SG du FLN et la qualifient de «putsch». Quelle est votre réaction à ces critiques ?
J’ai été plébiscité par la majorité écrasante comme tout le monde l’a constaté jeudi lors de la 6e session du comité central. C’était un vote à main levée et le CC a tranché en ma faveur. Je suis issu d’un vote démocrate de militants tant au niveau national qu’international.
Comment comptez-vous procéder pour unir les rangs du FLN ?
Cette démarche se fera par la voie de consultations entre les sages du FLN, les membres du bureau politique et le CC. On arrivera à conjuguer nos efforts dans un cadre de réconciliation. Je vous informe que la réconciliation est le premier chapitre sur lequel je compte travailler. Les militants de base vont participer également à cette politique de réconciliation et d’unification. Ce qui désunit aujourd’hui les frères au FLN ne sont pas des problèmes personnels. Je suis certain qu’on arrivera à trouver un consensus.
Qu’en est-il de la désignation du groupe parlementaire du FLN à l’APN ?
On se prononcera sur ce problème après l’ouverture de la session parlementaire d’automne prévue demain.
F. H.