Amar Saidani fait pression sur Belayat pour «doubler» Ziari

Amar Saidani fait pression sur Belayat pour «doubler» Ziari

Les joutes de sous-sol continuent au FLN. Plusieurs mois après la destitution de Belkhadem, le statu quo indique que les uns sont en train de neutraliser les autres, en attendant qu’un feu vert vienne d’en-haut débloquer les choses. Belayat, qui assure l’intérim jusqu’à la désignation du nouveau SG du FLN, est accusé de faire le jeu des pro-Belkhadem et préparer le terrain, soit « pour un retour de Belkhadem, soit pour l’un de ses proches». Dans le second cas, c’est le nom d’Amar Saidani qui ressort.

Saidani, qui a affiché au sein du Comité central sa volonté de prendre la direction du parti, tente, selon nos sources, de faire pression sur Belayat pour que celui-ci provoque dans l’immédiat une session extraordinaire du CC pour procéder à la désignation du nouveau SG du parti. Selon nos sources, Saidani pourrait avoir l’appui du clan Belkhadem, et, dans ce cas, pourrait « doubler » Ziari et les redresseurs à la fois, car ces derniers sont plus que jamais divergents sur toute la ligne.

Ainsi, trois mois après la destitution du secrétaire général du FLN, la situation parait plus que jamais compromise au sein du parti, qui n’arrive ni à trouver ses marques, et encore moins à trouver les articulations nécessaires pour désigner son nouveau chef. Salah Goudjil, désigné par le président de la République au Sénat, et Abderrezak Bouhara, décédé récemment, ne sont plus là. Pour le reste, ce sont des luttes intestines qui ne disent pas leur nom. L’intérimaire, Abderrahmane Belayat, est accusé par certains membres du CC de «manipulateur» et de « travailler en sous-sol pour on ne sait quel objectif ».

La 6ème session ordinaire du CC a pris fin dans la confusion où les parties en conflit n’arrivaient pas à se mettre d’accord sur l’élection d’un successeur. Les pro-Belkhadem ont alors brandi l’article 9 portant cas de vacance du poste de SG, une disposition non conforme au règlement intérieur du CC, puisqu’en vertu de son article 10, le BP se trouve déchu de toutes ses prérogatives. Toutefois, l’article 158 du règlement intérieur du parti permet de faire appel au doyen des membres du CC, et non du BP déchu, pour présider la session du CC en cas de vacance du poste de SG». Cette situation a engagé le parti dans une impasse.

Fayçal Oukaci