Amar Saâdani a réuni mardi son bureau politique. L’occasion pour lui de rebondir sur le dernier événement politique marquant. C’est ce qui s’est passé lundi à l’APN, au moment de la séance du vote de la LFC qui a retenu son attention en premier.
D’abord en soldant un compte avec le RND et le MPA de Amara Benyounès à qui il reproche leur mollesse par rapport aux incidents enregistrés à l’hémicycle. « Ils sont dans le gouvernement, ils disent soutenir le président, ils sont donc l’obligation de soutenir le projet du gouvernement », dit- dans une allusion aux députés du RND et du MPA.
Mais Amar Saâdani a réservé le chien de sa chienne, comme on dit à Louisa Hanoune qu’il accuse ouvertement d’être « l’instigatrice des incidents qui ont émaillé la séance de vote de lundi ». Pour lui, la patronne du PT « a dépassé les limites, maintenant on a compris , elle veut déstabiliser les institutions du pays, mais nous ne la laisserons pas faire » a-t-il prévenu.
Et Saâdani d’accuser les partis qui ont orchestré la fronde de ne pas être respectueux de la majorité. « Nous sommes la majorité et le projet est passé avec les amendements que la commission a jugé souverainement recevable », ajoute-t-il , avertissant au passage que des sanctions seraient prises contre certains députés du FLN à qui il reproche de « jouer double jeu ».

Le patron du FLN revient encore à la charge contre Louisa Hanoune « la trotskiste hystérique » lui reprochant ses dernières déclarations par rapport au groupe qui serait en train de décider à la place du président de la Republie. « C’est le président de la république qui est le maitre de la décision politique au pays, conformément au mandat que lui a donné le peuple » assène t-il en jugeant que « Louisa Hanoune se mêle des choses qui la dépassent ».
Pour Amar Saâdani, derrière « l’agitation de Louisa Hanoune, il y a son parrain, c’est lui qui la manipule, mais leur mission est vouée à l’échec » poursuit-il dans une allusion au général Toufik. Car selon Saâdani, c’est le général Toufik qui est son parrain, qui lui a créé son parti, qui lui donne à chaque législature son quota de députés.