Amar Ghoul tire la sonnette d’alarme: « Les réseaux sociaux sont une bombe à retardement »

Amar Ghoul tire la sonnette d’alarme:  « Les réseaux sociaux sont une bombe à retardement »

Par 

Les concepteurs de ces espaces sont en train de recueillir des informations sur l’Algérie et les Algériens pour les utiliser contre eux ensuite, explique le président du TAJ.

Le président de Tajamouaâ Amel El Jazair (Taj), Amar Ghoul, semble bien inspiré par l’actualité aux Etats-Unis. Les répercussions des sorties médiatiques du président Donald Trump sur les réseaux sociaux sur l’opinion des citoyens américains lui font peur. S’exprimant hier en marge d’une conférence que son parti a organisée au siège du parti sur le rôle du numérique dans la bonne gouvernance. Amar Ghoul a exhorté les pouvoirs publics à l’effet de prendre les mesures nécessaires quant à l’élaboration de lois pouvant réguler l’espace virtuel et développer la maîtrise de ces technologies. «L’Etat a intérêt à le faire. Car faute de quoi, l’opinion publique sera incontrôlable et manipulée», a mis en garde le Président du TAJ. «La manipulation de l’opinion publique via les idées qui se propagent à travers les réseaux sera un frein à mener les réformes dans tous les domaines », a-t-il expliqué, ajoutant qu’une société manipulée est une société instable et sujette à la division. Pour le conférencier, la gratuité de l’accès aux réseaux sociaux est très bien étudiée par les concepteurs de ces espaces.

«Ils veulent avoir le maximum d’informations sur l’Algérie et les Algériens pour les utiliser plus tard contre notre pays», alerte-t-il, rappelant que les pays occidentaux sont des pays matérialistes d’où la méfiance d’eux en permanence. Pour éviter ces maux, l’Algérie doit s’inspirer, selon le conférencier, de la Chine qui dans le but de s’épargner le mal provenant de ces espaces virtuels a crée non seulement des lois qui contrôlent ces espaces, mais aussi ses propres moteurs de recherche. «La Chine est maintenant immunisée», a-t-il dit. Et d’ajouter que «l’investissement dans la technologie est désormais une fatalité pour l’Algérie», a fait remarquer en outre le président de TAJ.

Avant d’ajouter que les six secteurs, à savoir le tourisme, les services, l’industrie, l’agriculture, la formation et le savoir que l’Etat envisage de développer pour remplacer à moyen terme les hydrocarbures auront tous besoin de la maîtrise de la technologie pour leur épanouissement. Par ailleurs, en présentant deux conférences sur la thématique, les experts invités par le TAJ ont abordé le processus qu’a connu le numérique en Algérie et à travers le monde. Les conférenciers ont souligné que l’Algérie a encore du retard à rattraper en la matière. Les efforts qui sont en train d’être menés au niveau de l’administration sont très en retard par rapport à ce qui se passe dans le monde. La raison principale de ce retard selon les experts, est l’absence des lois devant réguler ce secteur.

Les lois proposées à présent concernant le e-commerce et ne sont pas en parfaite symbiose avec la réalité algérienne. Il est à rappeler que le nombre de personnes détenant des comptes facebook en Algérie est de 21 millions. Ces derniers se connectent en moyenne 5 heures par jour.