Amar Ghoul l’a déclaré hier lors d’une conférence de presse “Nous sommes corps et âme avec Bouteflika”

Amar Ghoul l’a déclaré hier lors d’une conférence de presse “Nous sommes corps et âme avec Bouteflika”

À l’occasion de la tenue d’une conférence de presse tenue hier au siège de son parti à Ben Aknoun, à Alger, Amar Ghoul a réitéré son soutien “inconditionnel” au locataire d’El-Mouradia.

Interrogé sur le fait que le président de la République ait déclaré lui-même lors d’un discours à Sétif “Tab jenana” (allusion à la fatigue des dirigeants de l’ancienne génération), Amar Ghoul ne trouve nullement paradoxal qu’un “jeune” leader politique, comme lui, puisse vouloir reconduire dans ses fonctions l’actuel chef de l’État, presque octogénaire. Décidément, pour Amar Ghoul, “l’amour n’a pas d’âge”. “Où est le problème si nous sommes corps et âme avec Bouteflika”, s’est-il demandé en éludant toutefois la question du “4e mandat”. “L’élection présidentielle n’est pas encore à l’ordre du jour. Nous ferons connaître notre position officielle en temps opportun”, s’est-il borné de répondre.

Pour le patron de Taj, il y a comme “une nécessité de poursuivre” les réformes constitutionnelles et politiques pour renforcer la stabilité, la démocratie, etc. S’agissant d’une éventuelle “réactivation” de l’Alliance présidentielle, Ghoul s’est dit d’emblée ouvert à toute proposition dans “l’intérêt du pays” et s’est dit prêt, dans cette perspective, à nouer des relations avec d’autres partis. Pour lui, la priorité est néanmoins à la structuration de sa formation politique dont les appétits “voraces” ne sont plus un secret. D’après lui, Taj compte ratisser large en investissant “tous les hameaux” du pays. Interrogé précisément sur le secret de cette ascension fulgurante de Taj sur l’échiquier national, Ghoul imputera ce succès aux principes et aux valeurs que défend sa formation. Concernant, par ailleurs, le nomadisme politique, unanimement dénoncé et dont Taj a bénéficié singulièrement ces derniers temps, Ghoul considère que sa formation politique de création récente constitue aujourd’hui un réel “pôle d’attraction”. Pour lui, la raison en est toute simple : “Taj est un parti rassembleur.” Et d’ajouter : “La plupart de nos cadres (dont plusieurs parlementaires) étaient déjà présents à la création du parti”, s’est-il contenté de préciser. Questionné en ce sens sur les crises qui secouent actuellement plusieurs formations politiques en Algérie, Ghoul s’est prévalu, pour tout commentaire, du “principe de non-ingérence dans les affaires intérieures” des… autres partis. L’autre chantier auquel s’attache Ghoul pour cette nouvelle année 2013 est, sans conteste, la révision de la Constitution pour laquelle Taj a déjà installé une commission composée, d’après lui, par d’éminents juristes et des compétences politiques nationales. “Taj est une force de propositions. Nous allons, par conséquent, contribuer au débat pour toutes les réformes à venir. Grâce à notre proximité avec les citoyens et nos idées constructives, nous prendrons en charge les préoccupations locales et les aspirations populaires afin de concrétiser un véritable consensus autour de ces questions”. Loin de s’inscrire dans les forces de l’opposition politique, Taj est résolument un parti qui se met au service du pouvoir.

Le leitmotiv de son principal promoteur reste la “stabilité” du pays, un “acquis” que les Algériens doivent préserver, selon lui, coûte que coûte.

M C L