La pomme de terre dont beaucoup de ménages se sont plaint du prix élevé, ayant atteint, dans certaines localités d’Alger les 80 DA le kilogramme, il y a de cela moins d’une quinzaine de jours, sera disponible à profusion sur le marché dans les jours à venir.
De source sûre du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, il est donc attendu une production avoisinant les 90 000 tonnes de pomme de terre qui sera disponible sur le marché dès cette fin du mois en cours. Mieux, notre source relève en outre qu’une autre quantité estimée à 1,5 million de tonnes, représentant «la production d’arrière saison» sera quant à elle commercialisée à partir de 2013.
Ainsi et suivant les prévisions révélées par le département de Rachid Benaïssa, une telle abondance de ce tubercule sur le marché devrait influer en toute logique sur son prix à la baisse. Toutefois, un tel raisonnement, quand bien même il obéit à la règle d’or du commerce, la politique de l’offre et de la demande, se heurte inévitablement aux pratiques douteuses de ceux que l’on nomme les spéculateurs qui usent de mille et un subterfuges pour maintenir les prix élevés. Les tarifs imposés dans les étals restent toujours tributaires de leur volonté.
Du coup, à défaut d’un contrôle rigoureux devant être engagé sur le terrain par les institutions de l’Etat, en particulier celles relevant du ministère du Commerce, ces spéculateurs tapis dans l’ombre et que l’on n’arrive toujours pas à identifier continueront d’amasser des fortunes mirobolantes sur le dos du simple citoyen qui assiste quant à lui à l’usure de son pouvoir d’achat, chaque jour un peu plus.
Notre source au niveau du ministère nous a d’ailleurs affirmé que la dernière hausse des prix de la pomme de terre reste injustifiée. Pour preuve, «la filière pomme de terre est marquée, ces derniers temps, par une forte dynamique et un accroissement notable de la production, qui a atteint 4,2 millions de tonnes en 2012, contre 3,8 millions de tonnes en 2011, 3,2 millions de tonnes en 2010, 2,67 millions de tonnes en 2009, et 2,2 millions de tonnes en 2008», a-t-il argué.
De telles performances ont été enregistrées, poursuit encore notre source, grâce notamment à «la mise en synergie des différents acteurs intervenant dans la filière, l’introduction et la maîtrise des techniques de production et de conservation de la pomme de terre, la modernisation progressive de la mécanisation ainsi que l’utilisation de semences certifiées».
Aussi, le résultat «encourageant», insiste encore notre source, enregistré dans la filière pomme de terre est l’aboutissement de l’organisation des professionnels de cette filière, à travers notamment leur adhésion massive au Comité interprofessionnel qui sera appuyée et renforcée, indique-t-on, par la mise en place de comités régionaux. Reste maintenant à savoir quel effet produira une telle «performance» sur le tarif de la pomme de terre. Les prochains jours nous le diront.
Karim Aoudia
