C’est une image bien triste que celle que reflète la vue de deux enfants qui cherchent du plastique pour le recyclage dans les ordures ménagères en face de l’école Chebira-Amor 2, dans la wilaya de Tébessa. Aux heures où ils devaient être en classe, apprendre pour préparer l’avenir, des gosses, en âge de scolarisation, qui est obligatoire jusqu’à
16 ans, côtoient des vaches et s’échinent à un travail laborieux pour ramener quelques pièces à la maison.
Dans les grandes villes, aux abords des autoroutes, des mineurs, dont des petites filles ou de très jeunes adolescentes, vendent de la galette et autres, sans mesurer les risques liés aux accidents de la route, aux agressions ou carrément au kidnapping. Si le ministère du Travail, de la Population et de la Sécurité sociale a affirmé, en 2015, qu’à peine 0,5% des mineurs assument une activité rémunérée, il est difficile de croire que le phénomène est si faible.
Devant l’érosion du pouvoir d’achat, les enfants sont de plus en plus contraints de contribuer tant bien que mal aux dépenses de la famille. Aucune structure ou organisme de l’État n’intervient pour défendre concrètement les droits des enfants, contenus dans les conventions internationales que l’Algérie a dûment ratifiées.