Le secrétaire général du FLN, en faisant le détour détaillé du programme présidentiel pour les cinq prochaines années, a mis l’accent sur les phénomènes du gaspillage et de la corruption.
Ils étaient officiellement 1200, mais on en voyait plus. Pour son université d’été, à Mostaganem, le FLN a joué sur le nombre. Le chiffre, comme celui de l’enveloppe colossale du programme 2010-2014, thème principal d’ailleurs de cette rencontre. Si les regards étaient focalisés sur Belkhadem, on n’a pas oublié les absents.
Des ministres du parti qui n’ont pas rejoint Mosta pour, a-t-on expliqué, des raisons liées à leurs activités gouvernementales. Pourtant la majorité est en vacances, nombre d’entre eux à l’étranger, mais, a-t-on appris, certains n’ont été invités qu’en dernière minute. Ils ont boudé ? Non, rétorquent des responsables du parti. Pas tous du moins puisqu’en plus de Belayat et Tou inscrits aux interventions, il y a eu la présence de Abadou, Benhamadi et Barkat.
Après un léger cafouillage, Belayat, présenté par l’animatrice de la rencontre sous le nom de
“M. Belghayat”, ce qui n’était pas une erreur de frappe, a cru bon d’annoncer que Belkhadem allait évoquer dans son discours la question des relations algéro-françaises. Il n’en
fut rien puisque la question a été éludée par le patron du FLN qui n’évoquera en fin de compte, au plan international, que Gaza et le Sahara occidental.
Le secrétaire général du FLN, en faisant le détour détaillé du programme présidentiel pour les cinq prochaines années, a mis l’accent sur les phénomènes du gaspillage et de la corruption qui ont non seulement atteint des institutions, mais porté atteinte aux valeurs de la société. Aussi a-t-il appelé les militants de son parti et les citoyens à lutter contre ces fléaux.
Les militants, selon lui, devraient donner l’exemple et servir de modèle dans cette lutte. “Les militants doivent jouer le rôle de surveillance”,
a-t-il dit.
Avec un air satisfait du rôle joué par la justice dans les affaires de corruption qu’elle a traitées, Belkhadem a suggéré de renforcer les moyens des services de sécurité pour faciliter leur mission dans ce combat contre la corruption. Cela dit, il ne s’est pas trop étalé sur le sujet, mais il s’est voulu plutôt “préventif”, compte tenu du volume de l’enveloppe allouée au programme et qui pourrait attiser bien des appétits.
De la même façon, il s’est félicité des nouvelles mesures prises par le gouvernement concernant les marchés publics qui accordent une priorité aux entreprises nationales.
Ce qui, a-t-il souligné, va limiter le transfert de devises à l’étranger. Car, a-t-il estimé, après les deux premiers programmes qui ont nécessité l’intervention des entreprises étrangères, il est temps d’accorder de l’importance à l’entreprise nationale, publique et privée, pour la réalisation du programme avec en plus cet avantage que l’argent restera dans le pays.
“Il n’est pas question d’octroyer tous les marchés aux sociétés étrangères”, a-t-il déclaré. Sur le thème de la rencontre, “sujet de l’heure”, le plan quinquennal 2010-2014, qui constitue, selon Belkhadem, une suite logique des plans de relance précédents, va permettre à l’Algérie d’en finir avec le sous-développement pour entrer dans le rang des pays développés.
Ce programme va permettre d’aborder la période de production qualitative et surtout, selon lui, de réduire la dépendance des hydrocarbures. Car, a-t-il précisé, les deux programmes passés n’ont pas suffi pour amorcer le développement, il fallait alors un plan pour consolider les réalisations.
Il s’attardera davantage sur les réalisations depuis 1999 avec force chiffres et détails. Ce qui a permis, selon lui, la stabilité et la stabilisation financière qui permettent au pays de passer à une autre étape de développement.
Enfin, parallèlement aux conférences, des ateliers touchant à tous les secteurs sont organisés afin de sortir avec une vision et des suggestions pour réussir ce plan de développement.
Sont prévus durant ces trois jours, des interventions de spécialistes et d’universitaires à l’instar de Bonatiro, Berkouk ou Ahmine, qui ne sont pas forcément encartés FLN. Cela s’explique par la nouvelle “posture” du parti qui consiste, comme l’a souligné Belkhadem, à s’ouvrir sur les compétences, mais surtout à garder la porte du dialogue ouverte à tout le monde.